Albi : Messe chrismale : L’Evangile : Une parole de Dieu qui s’incarne et non une morale
Le mardi 15 avril, Mgr Jean Louis Balsa s’est adressé à ses frères prêtres lors de la messe chrismale et il a réaffirmé la primauté de la parole de Dieu, non pas déconnectée du réel, mais incarnée dans une foi et une pratique ancrées sur la personne du Christ, véritable et modèle unique de l’être humain. « En réalité, il n’est pas difficile de faire une homélie. Une seule phrase suffit : « Aujourd’hui, cette Parole de l’Écriture que vous venez d’entendre s’accomplit ». Ce n’est pas difficile à condition de veiller que ce que nous proclamons dans la liturgie soit vraiment incarné dans la vie réelle. Toutes celles et ceux qui habitent le Tarn ont besoin d’entendre de notre bouche : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture ». Nos homélies doivent indiquer que la Parole de Dieu est actuelle. La Parole de Dieu parle d’aujourd’hui, du « maintenant » de chacun. Nous ne racontons pas simplement une jolie histoire d’il y a 2000 ans. Nous ne faisons pas la morale aux gens en leur disant que ce n’est pas bien de faire le mal. Nul besoin d’être chrétien pour cela. Nous ne sommes pas des moralisateurs, et encore moins des jansénistes. Nous annonçons que Dieu sauve aujourd’hui ceux qui sont perdus. Et qui est perdu ? : Eux, vous, moi. Chers frères prêtres, quand vous prêchez, annoncez à tous, quels qu’ils soient, cette bonne nouvelle : c’est maintenant que Dieu offre la libération à ceux qui sont captifs, la lumière à ceux qui sont aveugles et la véritable liberté à tous ceux qui sont opprimés. Les catéchumènes en témoignent dans leurs lettres qui sont bouleversantes. Dieu a fait irruption dans leurs vies, et tous témoignent de leur passage de la mort à la vie lorsqu’ ils ont rencontré Jésus-Christ. Nos homélies doivent proclamer que seul Jésus-Christ est le véritable et unique modèle de l’être humain, totalement tourné vers les hommes et totalement tourné vers Dieu, lui-même pleinement homme, et pleinement Dieu, seul capable nous sauver. »
Pierre-Jean Arnaud