
Albi : Finances diocésaines -Voulez-vous répondre à l’appel ?
Mgr Balsa a lancé un cri d’alarme pour les finances du diocèse, justifié par la baisse chronique des dons du denier de l’Eglise. Une réalité qui n’est pas forcément perçue par Monsieur tout le monde ; seulement une petite partie de fidèles consent à participer au fonctionnement de l’Eglise diocésaine (30%), ce qui met en difficulté la trésorerie notamment pour assurer le paiement des prêtres et laïcs chargés de mission. Le constat comptable est sans appel : pour 2,4 M€ de salaires versés, seuls 1,6 m€ sont collectés au titre du denier de l’Eglise ; manquent donc 0,8 M€.
L’Eglise est riche
On entend souvent dans le public des réflexions comme celle-ci : « Mais vous savez l’Eglise est riche, le Vatican est riche notamment dans son patrimoine. » Monseigneur Balsa a tenu à mettre les choses au point : « Les gens ne sont pas au courant du fonctionnement et du budget de l’Eglise d’un diocèse : depuis la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905, l’Eglise ne reçoit aucune subvention de la part de l’Etat. Pour ce qui est du patrimoine religieux, la plupart des églises sont antérieures à la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat et donc à la charge des communes, de l’Etat, mais l’entretien courant repose entièrement sur les diocèses. De plus, la vie de l’Eglise, c’est 98 prêtres, 3 séminaristes, 48 laïcs, 298 mariages, 2768 funérailles, 1187 baptêmes et plus de 1500 enfants catéchisés.
Les charges à assumer
« Parmi les charges à assumer, indique Eric Forestier, nouvel économe diocésain, il faut parler en tout premier des salaires et traitements des prêtres et laïcs engagés qui représentent 35 % des charges totales ». En regard, les recettes du denier de l’Eglise comme dit précédemment sont de 1,6 M€, restent à trouver 1/3 de ressources. En effet, on assiste à une érosion du nombre de donateurs qui a été divisé par deux en dix ans ; on est passé de 16 200 donateurs en 2016 à 8 300 en 2025 ; leur âge moyen est de 76 ans. Le don moyen est de 142 €. Pour ce qui est de la déduction fiscale, quand vous donnez 150 €, le fisc vous rend 99 €. Le diocèse lance donc un appel à l’ensemble des catholiques mais aussi au-delà, à tous ceux qui même non chrétiens, sont soucieux de l’existence de l’Eglise.
Pierre-Jean Arnaud
