S. Bruyère veut des actes forts

Chambre agriculture : Le président Sébastien Bruyère – « Nous voulons des actes forts »

A la session de la Chambre d’Agriculture du 18 novembre, Sébastien Bruyère a voulu interpeller le préfet Simon Bertoux et Maryline Lherm, en charge l’agriculture au Département : « Depuis l’arrivée de notre nouvelle gouvernance à la Chambre d’agriculture du Tarn en mars, le ciel ne nous est pas encore tombé sur la tête, mais nous n’en sommes pas loin.

La crise viticole frappe le vignoble de Gaillac, avec pour conséquence l’arrachage de 1000 hectares de vignes. En 30 ans la surface des vignes en production s’est quasiment réduite de moitié dans le Tarn. Ce n’est pas fini quand on voit la mise à mort programmée de la viticulture bio par les décisions de l’ANSES sur le cuivre.

Notre modèle tarnais de polyculture élevage a lui aussi été mis à mal par la création des zones vulnérables. Certains veulent les étendre et pourtant elles ont quasiment éradiqué l’élevage des zones de plaines. Etant donné le coût des investissements à réaliser, beaucoup d’agriculteurs tarnais ont misé sur l’extension des grandes cultures. Concernant la Dermatose Nodulaire Contagieuse, nous sommes contre l’abattage systématique et pour une généralisation de la vaccination. Cette crise s’ajoute à d’autres dangers pour l’élevage : le loup qui rôde et les vautours qui guettent.

L’ANC : l’Administratite Nodulaire Contagieuse ; c’est une épidémie de production récurrente de nouvelles réglementations. Dans le Tarn, alors que nous avons déjà une Agence de l’eau, des SDAGE, des SAGE, des Comités de bassins, des Syndicats de rivière, un Organisme Unique pour gérer les questions d’eau, on nous promet un nouvel Etablissement Public Territorial de Bassin : un EPTB !  La France surtranspose, l’agriculture explose : le chiffre de la balance commerciale agroalimentaire française, revenue au niveau de 1978, en atteste !  

Un dernier point de grande vigilance :  le projet de régionalisation. Nos agriculteurs ont besoin de proximité ; les Chambres départementales auraient vocation à devenir des Chambres territoriales, pour ne pas dire des antennes de la Chambre régionale. Qu’en sera-t-il demain ?

Les élus de la Chambre d’agriculture sont prêts à lutter pour défendre les intérêts des agriculteurs tarnais et  ceux des jeunes générations. Qu’on en finisse avec la communication sur la pseudo « Souveraineté Alimentaire ». Stop à l’hypocrisie. Nous voulons des actes forts. »

Pierre-Jean Arnaud

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