Albi : Fête de la musique 21 juin 2013
La cour de la préfecture accueillait ce vendredi 21 juin, une des 40 animations programmées par la ville d’Albi et ses partenaires, dans le cadre de la fête de la musique. Dans cette heure de musique, on a eu droit au charme de la flûte, à la subtile persuasion des cordes de l’orchestre avec le violon solo de Simon Fréjairolles, sous la direction d’Alain Simonou. Pour finir cette audition, le chœur d’Arioso placé sous les baguettes successives de Christine Caner et de Tatiana Danilian nous a fait connaître l’ivresse et la chaleur des grands chœurs d’opéra, alors que le ciel commençait à distiller quelques gouttes de pluie glacée, en ce début d’été où la météo avait oublié de s’ajuster avec le calendrier.
1ere partie : c’est le charme de la flûte qui opère
Parmi les oeuvres interprétées, le quatuor de flûtes « Chats » de Marc Berthomieu, musicien qui gagnerait à être mieux connu, le concerto pour 4 flûtes de Telemann, Little brown jug de Joseph Eastburn, la très célèbre Badinerie de JS Bach et pour finir sur une note dansée, un Mambo de Amos.
Trio de flutes et violon et c’est le charme qui opère sous un ciel mitigé. Flûte baroque, flûte d’époque, on est plongé soudain dans les soirées d’antan. La flûte se fait enjoueuse, elle est primesautière quand elle flirte avec le jazz. Puis, elle revient toute douce, déroulant ses volutes suaves pour dire un air de paix.
2eme partie : en harmonies subtiles sous la direction d’Alain Simonou
Marc-Antoine Charpentier : concerto pour 4 violes, Le mépris film de Godard musique de Georges Delerue, Airs populaires roumains, Liste de Schindler de John Williams, autant de morceaux où les élèves du Conservatoire s’exercent et se déploient en harmonies subtiles sous la baguette éclairée du chef Alain Simonou et du jeune soliste violon, Simon Fréjairolles.
3ème partie : ivresse des grands airs d’opéra avec Arioso
Chefs de chœur : Christine Caner puis Tatiana Danilian ; soliste piano : Camille Galinier
1) Chœur scène 1 de Guillaume Tell de Rossini : Quel jour serein le ciel présage !
2) Chœur des Philistins tiré de Samson et Dalila de Camille Saint-Saëns
3) Chœur des mariés de Donizetti : soliste ténor Nicolas Desrosiers
4) Duo des boyards tiré du Prince Igor de Borodine ; soliste Caroline Laffont ; nous avons connu l’ivresse d’un air d’opéra grâce à la talentueuse Caroline Laffont qui s’est approprié le rôle avec beaucoup de maîtrise et de conviction, faisant un écho magnifique aux choristes d’Arioso. Une vraie performance et une belle exaltation de l’âme russe !
5) Chœur des Esclaves de Nabucco de Verdi : une envolée qui nous transporte aux sommets de l’art lyrique ; on ne s’en lasse pas, notamment grâce à l’accompagnement piano juste, souple et tonique de Camille Galinier.
Pierre-Jean Arnaud