Graulhet : Biocybèle veut renouer le fil avec la nature
Pour sa 40ème édition, Biocybèle avait déployé ses stands et ses chapiteaux dans l’espace de la Bousquetarié, désormais vide de la silhouette fantomatique de son château qui menaçait ruine. Plus de 200 exposants avaient fait le déplacement dans ce lieu symbolique et riche en retrouvailles conviviales entre professionnels et grand public, ce dernier toujours aussi désireux de cette immersion au cœur du fait main et des savoir-faire traditionnels. Comme l’explique Nature et Progrès, « l’agriculture biologique officielle tend de plus en plus vers le productivisme mondialisé et industrialisé. Notre vision d’une agroécologie paysanne est porteuse d’un projet de société solidaire pour notre santé et celle de notre planète ». Après les timides débuts de Rabastens en 1983, Biocybèle est toujours là. « En lien avec toutes celles et ceux qui dans la société agissent pour l’humain, Nature & Progrès continue à agir pour une agriculture de proximité, liée au sol et vers des circuits courts maitrisables par les professionnels, et où les consommateurs peuvent se reconnaitre ». Parmi les associations présentes, on remarquait la présence de plusieurs associations graulhétoises : ACPG, Rues d’été, Amis du Jardin…
Biocybèle, c’est la main, la table, la nature et la maison
Dans un contexte de quête incessante vers des produits finis et standardisés, Biocybèle souhaite redonner l’envie aux visiteurs de reprendre en main leur consommation, que ce soit en matière d’alimentation ou en matière d’équipement de la maison. Biocybèle veut retrouver le fil qui relie la nature à l’humain en préconisant les solutions éco-durables qui ont fait leurs preuves chez nos anciens et que l’on peut reproduire, sans s’empêcher de recours aux progrès du génie mécanique actuel : par exemple, en associant la traction animale à un outil de fauchage performant.
Pierre-Jean Arnaud