Véronique, éleveuse à Brousse

Brousse : Véronique, éleveuse et gardienne de la beauté rurale

Elle s’est installée il y a dix ans, au cœur de la campagne tarnaise, venant du Beaujolais. Travaillant dans le privé, Véronique avait envie de changer d’air et de prendre en main son destin. Son regard s’est porté sur une exploitation sise quelque part dans les côteaux boisés entre Lautrec et Brousse. Elle a choisi de s’établir en tant qu’éleveuse de brebis à viande : une spécialisation agricole, pas si courante que cela à 45 km de distance de l’Aveyron. Dans le contexte actuel de confinement national, les consommateurs se tournent par plaisir ou par nécessité, plus volontiers vers des produits made in Tarn et autres Saveurs du Tarn. C’est ainsi que sur le site consommelocal.com, sont répertoriés plusieurs dizaines de producteurs qui offrent la gamme la plus diversifiée de produits de bouche, dont ceux de notre fermière.

Une exploitation productive avec vente directe majoritaire

« Cette profession m’a attirée car j’ai pu, explique Véronique, y déployer sens de l’organisation et créativité ; c’est un travail qui correspond à mon caractère, à ma façon de fonctionner. Le troupeau de 180 brebis est autonome. Je produis moi-même mes propres céréales, que je re-sème.  Maintenant, j‘ai fait le choix d’une race de brebis, sélectionnées par l‘INRA, les brebis romanes qui sont une race prolifique ; elles présentent un autre avantage, elles ne sont pas très grosses et très bien adaptées à ce territoire. Je fais abattre mes brebis à Puylaurens et avec d’autres producteurs, nous avons monté un atelier de découpe à Laboutarié. Il faut compter une semaine entre l’abattage et la commercialisation ». Pour écouler sa production, Véronique a opté pour la vente directe ; 80 % de sa production (bio depuis 2017) est destinée à ses propres clients qu’elle a su fidéliser, particulièrement en cette période pascale.

Une gardienne de l’espace rural

« Le regard des gens qui m’ont vu m’installer il y a 10 ans a changé », relève Véronique ; elle fait maintenant partie intégrante du paysage. Un paysage qui comporte une forte composante boisée, le quart de la superficie de l’exploitation avec des peuplements de chênes, essence prépondérante dans ces coteaux. « Quand je suis arrivée il y a dix ans, il n’y avait pas eu d’élevage depuis 1993 ; la terre était recouverte de ronces et les bois n’étaient plus entretenus. Depuis cette date, après le passage des brebis, les bois ont été nettoyés ; un avantage dans la lutte contre l’incendie et aussi un côté esthétique auquel je suis très sensible ». Véronique est pleinement consciente de son rôle de gardienne de l’espace rural sur ce magnifique territoire broussien dont elle désire préserver la beauté.

Pierre-Jean Arnaud

site : http://www.bergerie-enlauze.com/index.php

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