Sécurisation tr. d’infrastructure

Résolution de Départements de France : Pour la sécurisation des grands travaux d’infrastructures :

 La multiplication des contestations portant sur les grands travaux d’infrastructure prend une tournure préoccupante. Aux procédures de consultations publiques lourdes et nécessaires vient désormais se superposer une multiplication de normes et d’obligations parfois contradictoires qui fragilisent l’action publique et le développement économique et humain de nombreux Départements.  Ainsi, depuis plus de 40 ans, le sud du Tarn attend la liaison autoroutière de l’A69 pour être relié à la métropole toulousaine.  Ce projet autoroutier, cela mérite d’être rappelé, a été validé par toutes les instances démocratiques : le Parlement, la Région, le Département, l’agglomération, les communautés de communes… Il a été déclaré d’utilité publique par l’État en 2018. Après l’obtention de toutes les autorisations environnementales, les travaux ont commencé en mars 2023.  Nous sommes à quelques mois de l’inauguration de l’A69 et pourtant le chantier est aujourd’hui en péril.  Plus de 300 millions d’euros ont déjà été investis, les travaux sont achevés à 70 %, un millier de personnes travaillaient sur le chantier il y a encore quelques jours… Elles sont aujourd’hui sur le carreau !  L’arrêt de ce chantier représenterait une gabegie inacceptable à l’heure où les finances publiques sont déjà dans le rouge. Ce serait également une aberration écologique inconcevable.

 C’est pourquoi le Département du Tarn s’est joint à l’État, comme tous les financeurs et les forces vives du territoire, dans la procédure d’appel pour que les travaux reprennent au plus vite.  La question n’est plus d’être pour ou contre cette autoroute : elle est de finir un chantier déjà achevé aux deux tiers.  Ce qui se joue avec l’A69, c’est l’avenir du Tarn. C’est aussi l’avenir d’autres Départements qui défendent des infrastructures majeures, comme l’arrivée de la LGV en Occitanie, le doublement de la RN88 dans l’Aveyron, les déviations de Montpellier dans l’Hérault et de Beynac en Dordogne, la reconstruction du pont de Fleurville entre l’Ain et la Saône-et-Loire… la liste est très longue !  Départements de France appelle à sortir, au plus vite, de cette situation ubuesque.  L’État doit revoir le cadre réglementaire des grands projets afin d’éviter de paralyser notre pays. La sur-transposition n’est pas qu’un péril pour l’agriculture, elle l’est aussi pour le développement de notre pays.  En démocratie, qui mieux que les élus du peuple pour définir l’intérêt public majeur d’un chantier ?

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