Carmaux : Les servants d’autel, des acteurs bien vivants de la liturgie
Un visage jeune de l’Eglise
Difficile de rester de marbre en ce jour du 1er mai, durant cette célébration des servants d’autel, présidée par l’abbé Bruno Bories, vicaire général du diocèse d’Albi, représentant Mgr Jean Legrez, à l’occasion du rassemblement annuel des servants d’autel, organisé par l’abbé Xavier Cormary, responsable diocésain et futur curé de Carmaux. Tellement cela contraste avec les rencontres hebdomadaires habituelles du dimanche, qui se vivent parfois de façon routinière.
Saint-Privat : face à l’Hotel de ville, une église qui fête ses 150 ans
Malgré le temps maussade, la joie se lisait sur les visages des paroissiens de Carmaux qui accueillaient les servants d’autel pour cette messe qui constituait le point d’orgue de ce rassemblement diocésain. Ces vénérables murs accueillent depuis 1865 les catholiques carmausins ; « cette église fête ces jours-ci ses 150 ans », rappelait le curé, l’abbé Gérard Soulié ; elle a été construite au XIX eme siècle et elle fait face au superbe monument de l’Hôtel de ville, tout un symbole, en cette période de quête de conciliation et de recherche d’un espace public apaisé. La statue de saint Privat orne la nef de l’église.
La méthode CASI
Dans son homélie et s’adressant particulièrement aux servants d’autel, l’abbé Xavier Cormary exposait les bienfaits de la méthode CASI, en prenant une comparaison à propos du téléphone mobile : « Le téléphone peut se régler suivant trois modes : le mode normal, le mode vibreur, le mode avion. Pour les servants d’autel, je vais vous parler du mode CASI ; il s’agit d’une méthode pour nous aider à devenir des disciples et missionnaires. C comme connaître Jésus, A comme aimer Jésus, S comme suivre Jésus, I comme imiter Jésus.
Connaître Jésus : c’est le rencontrer, lire sa parole, mettre Jésus au centre. Cela passe dans la liturgie par les yeux et aussi par les oreilles. Quand on rencontre quelqu’un, on apprend à davantage le connaître, on apprend à l’aimer.
Aimer Jésus : Saint Paul le dit : c’est l’amour qu’il faut mettre au centre de notre vie, mettre Jésus à la première place. Il s’agit de l’aimer comme la Vierge Marie l’a aimée.
Suivre Jésus : cela passe par les pieds. Il faut aller et venir. Le service de l’autel, ça en fait des pas. La foi, ça commence par les pieds. Le pèlerinage, c’est un déplacement. Notre vie, c’est se mettre en route comme quand je vais au foot, à la danse, quand je vais voir mes copains pour un anniversaire.
Imiter Jésus : c’est le point le plus difficile. C’est pour que tous ceux qui nous regardent vivre, puissent penser à Jésus. Cela passe par les mains, pour les tendre non pour les fermer. C’est avoir les mains ouvertes, voire écartelées comme Jésus sur la Croix. De telle façon que ceux qui ne connaissent pas Jésus, se rendent compte que notre vie est en mode CASI. Quels que soient notre âge, notre vocation, nos responsabilités, chacune et chacun peut vivre en mode CASI ; en nous voyant ainsi, certains peuvent se dire : « Il y a quelque chose là-dedans, il faut que je découvre leur secret, leur trésor. Si quelqu’un me demande, c’est quoi ton secret ? Je pourrais répondre : Moi je vis en mode CASI, moi je vis avec Jésus. »
L’enthousiasme des animateurs
Pour cette cérémonie diocésaine dans l’église carmausine, Brice à l’animation des chants, Florent au clavier et Samuel à la guitare ont accompagné l’assemblée en leur communiquant leur l’enthousiasme et leur entrain juvéniles, avant que tout le monde ne se retrouve pour le goûter final.
Pierre-Jean Arnaud- 4 mai 2015