
Gaillac : Inauguration de la 46e fête des vins sous les défis de la conjoncture
Sous une météo favorable et tempérée après la canicule de juin-juillet, l’inauguration de la fête des fins a revêtu un caractère solennel en raison de la participation des institutionnels et des professionnels du vin, mais aussi de nombreuses confréries invitées, le public ayant aussi répondu présent. La 46e fête des vins s’est tenue dans une conjoncture difficile (baisse de consommation, taxes et barrières douanières, aléas climatiques) ; ce défi conjoncturel est une raison de plus pour l’ensemble des acteurs de soutenir la filière des vins de Gaillac qui retentit sur l’ensemble du territoire tarnais sur le plan économique, touristique et environnemental.
Ils ont dit :
Cédric Carcenac, président de la Maison des Vins : « Je remercie les vignerons présents ; Gwendoline, Eric et Caroline pour l’aide à l’organisation de cet évènement ; l’ensemble des partenaires dont imprimerie Rhodes, groupe Maurel, Infaco, la VOA, la Sécurité civile, Surplus recyclage ; les Confréries présentes dont celle du Brie de Melun, avec laquelle nous fêtons les noces de perle. Face à l’assaut du virtuel, le vin restera un symbole du monde réel, permettant de vivre ses passions et ses rêves, de prendre son temps pour partager des moments en famille, pour bien manger ».
Nathalie Vayssette et Pascal Pélissou, co-présidents de l’appellation d’origine contrôlée des vins de Gaillac : « Le vignoble gaillacois est riche de ses paysages vivants ; nous devons relever trois défis qui sont ceux de la communication, de l’exportation et de la visibilité de notre appellation ; malgré les caves pleines, nous appelons à un sursaut collectif pour renforcer le lien avec les consommateurs ; le Fête des vins incarne cette ambition de renouveler le contact avec le grand public ».
Martine Souquet, maire de Gaillac : « Conciliant convivialité et art de vivre, le vignoble Gaillacois est un héritage patrimonial qui nous oblige. Le vin de Gaillac est facteur de lien social et d’attractivité territoriale ; grâce à la capacité d’innovation de ses vignerons sur le plan des méthodes culturales et en misant sur la typicité des cépages, il saura conserver à la fois identité et rentabilité économique ».
Paul Salvador, président agglo : « Il est compliqué de garder une image de marque car la promotion du vin est ‘’impossible’’ ; on préfère parler de paysages. Je me souviens de la commercialisation par la Gravir (Groupement Agricole de vignerons de Rabastens), de bonbonnes de vin à destination de Toulouse. Ne négligeons pas nos clients toulousains. »
Christophe Ramond, président Département : « Le Tarn, sans le gaillac, ne serait pas le Tarn ; de même, le Tarn ne serait pas le Tarn sans son agriculture. Le défi est mondial : en 60 ans, notre consommation a été divisée par 3 ; production mondiale : 300 millions d’hectos ; consommation : 250 millions d’hectos. Valorisons nos atouts : notre vin qui est exceptionnel avec ses rouges, ses blancs, ses rosés, ses bulles qui scintillent mais pas seulement sur les tables des fêtes ; notre laboratoire départemental d’œnologie ; 120 viticulteurs ont été aidés pour lutter contre la tordeuse de la grappe. Nous attendons une mobilisation exceptionnelle de l’Etat ».
Sandrine Soliman, conseillère régionale : « J’ai eu l’immense honneur d’être intronisée par Henri Plageoles avec comme parrain Jean-Marc Balaran. Le vin, c’est du lien, c’est de la culture, c’est l’âme de notre territoire. La Région fait engagement pour ce vin ; car être vigneron, c’est dur. »
Claire Fita, conseillère régionale, députée européenne : « Il y a des mots qui riment avec bonheur : été, convivialité, Gaillac. L’Europe se doit d’être solidaire pour ce vignoble distingué au niveau mondial pour sa qualité ».
Marie-Lise Housseau, sénatrice : « Nous avons fait remonter les difficultés des vignerons indépendants et du secteur coopératif, au niveau du ministère de l’Agriculture. La crise est à gérer au niveau mondial et européen. On ne peut laisser disparaître ces vignobles, fleurons de nos territoires, qui façonnent nos paysages, forgent notre identité, agrémentent notre gastronomie. Soyons tous des ambassadeurs du gaillac ».
Philippe Bonnecarrère, député : « Devant la mutation des habitudes de consommation, il s’agit de préserver à tout prix l’écosystème gaillacois, par exemple en regardant vers Toulouse, 3e métropole de France et en se diversifiant comme dans d’autres vignobles ».
Laurent Buchaillat, préfet du Tarn : « Le vin n’est pas un produit comme les autres ; c’est la combinaison vertueuse de trois éléments : un cépage, un terroir, un savoir-faire du vigneron. ‘Le vin est la lumière du soleil captive dans l’eau’. Le soleil et le vin éclairent un terroir, un savoir-faire, un art de vivre qui est le nôtre. Je veux croire à la reprise de la consommation de vin de Gaillac ».
Pierre-Jean Arnaud