Gaillac-abbatiale: l’orgue se taira

Gaillac : dernier concert pour l’orgue de l’abbatiale St Michel

Ce vendredi 3 mai, l’orgue de l’abbatiale Saint Michel a résonné pour la dernière fois avant plusieurs mois de mutisme pour le concert du marché. En raison de l’important programme de travaux de restauration de l’abbatiale, diligenté par la mairie de Gaillac, l’orgue va entrer dans une période provisoire de mutisme forcé.

Des moments musicaux avec 67 organistes et 4700 auditeurs

Au nom des Amis des orgues de Gaillac, Didier Adeux, organiste à St Pierre et à l’abbatiale, a présenté ce concert « Raisin sur le Gâteau », qui est venu conclure la saison d’été ; il a remercié au passage les différents acteurs qui ont permis le bon déroulement de ces moments musicaux : « En 1er lieu, le clergé local depuis le père Vinceneau, jusqu’au père Vigouroux en passant par le père Clément ;  Mme Martine Souquet, maire et Alain Soriano adjoint au patrimoine ;  les partenaires de la Table du sommelier, le domaine Rotier ;  Franz Lefèvre le facteur d’orgue ; les membres de l’association Les amis des orgues ; Mme Geneviève de Bellaing, aujourd’hui décédée, à l’origine de la restauration de l’orgue en 1974, avec l’aide de Xavier Darasse ; Willem Jansen, Georges Billard et les 67 organistes qui sont venus apporter depuis sept ans leur contribution bénévole à ces moments musicaux auxquels 4700 auditeurs ont participé. Cet orgue Cavaillé-Coll est exceptionnel et sa singularité provient du fait qu’il ne sonne pas pareil suivant l’organiste qui le dessert. Son buffet comporte des jeux d’anche en chamade,  avec des tuyaux posés à l’horizontale, comme dans les orgues espagnols. ».

Une pléiade d’organistes pour sublimer la riche palette de l’orgue Cavaillé-Coll

9 organistes se sont succédés à la tribune de l’abbatiale pour explorer les ressources sonores de l’instrument : Philippe Collet de Saint-Sulpice a débuté par une improvisation joyeuse auquel Pascal Petitgenet de Castres a répondu par une ouverture sur le grand jeu de François Couperin. Solène Cappa de Lisle-sur-Tarn a interprété une base de trompette de Jean-Adam Guilain. Suivait une sonate d’un compositeur peu connu José Lidon par Pierre-Emmanuel Vaudiaux, organiste à Saint-Félix-Lauragais. Buxtehude, prédécesseur de Bach, venait ensuite avec à l’instrument Anne-Lise Labusquière de Lavaur. Paul Ouillac jouait ensuite le très émouvant prélude en sol mineur K558 du Kantor de Leipzig puis enchaînait par un choral de Kirnberger. Elisabeth Schills de Saint-Félix clôturait la période du XIX avec Cherubini, avec un morceau écrit pour l’orgue mécanique. Catherine Barthe de Lisle-sur-Tarn entrait dans le XXe siècle avec le choral cistercien de Jehan Alain ; Solène Coppa poursuivait avec un prélude coloré de Solène Coppa et Wilffried Kathemann de Lavaur concluait par une méditation de Ropartz.

Pierre-Jean Arnaud

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