Graulhet : Biocybèle fait le plein à la Bousquetarié
Une organisation qui repose sur 200 bénévoles
Dès le vendredi 17 mai, sur le site de la Bousquetarié, retentissent des coups de marteau ; on s’active pour monter tentes et chapiteaux servant aux conférences et à la restauration. « Il faut être prêt pour accueillir les quelques 220 exposants attendus pour ce week-end de Pentecôte », souligne Marie-Edith Martin de Nature et Progrès, chargée de la logistique au sein de l’organisation. En phase préparatoire, les bénévoles sont une cinquantaine pour travailler à Biocybèle ; ce nombre monte à 200 au cours de la dernière période en incluant les conférenciers, les artistes. Avec Martine Rullens, de la Colombarié, elle est à pied- d’œuvre pour guider les tout premiers arrivants vers les aires qui leur ont été assignées par la commission Placement. Elles ne sont pas les seules à s’activer car l’ACPG avec Alain Huc et les frères Auriol est déjà présente sur la Bousquetarié; l’association culturelle en pays graulhétois est en quelque sorte l’occupant naturel de ce site avec l’organisation du spectacle historique de juillet, pour lequel vont bientôt commencer les répétitions.
On pourrait retrouver à terme un meilleur niveau d’emploi en milieu rural
Pour Jordy Van den Akker, président de Nature et Progrès Tarn, le mode d’exploitation bio doit générer à terme de l’emploi dans le monde rural ; il s’agit de retrouver un équilibre entre la taille de l’exploitation et la viabilité économique de celles-ci par une utilisation raisonnée des surfaces et la limitation des intrants, ainsi qu’en raccourcissant les circuits de distribution pour favoriser au maximum la vente directe. Nature et Progrès s’enorgueillit de posséder des cahiers des charges plus rigoureux que ceux exigés par le label AB de la réglementation européenne qui ne limite pas par exemple les antiparasitaires sur le cheptel (vaches et brebis).
La parole est aux visiteurs
Cathy et Robert, récemment arrivés du Pas- de-Calais et installés à Albi confient leurs impressions à l’issue de leur visite de Biocybèle : « Pour ce qui est des activités et de nos stands préférés, nous avons retenu les produits du terroir, les toilettes sèches, les plantes ; il n’y avait pas trop d’animaux. Nous sommes satisfaits de notre après-midi ».
Pour Virginie et Brian, habitant Graulhet et venus avec leurs jeunes enfants , même marque d’intérêt pour la visite : « Nous avons apprécié plusieurs choses : les nichoirs, La construction de la cabane, en bois et en terre. Bien sûr tout ce qui concerne la production alimentaire, le miel en particulier ».
Françoise de Graulhet a apprécié quant à elle le stand des Anes d’Autan, les gâteaux de Puycalvel, gâteaux sans sucre, avec sirop de goyave ; les plantes aromatiques ; et aussi des retrouvailles avec des amis castrais.
Pierre et Huguette ont été intéressés par la construction et l’alimentation : « Tous les stands nous ont intéressés ; particulièrement le stand sur la fabrication des yourtes. Nous prenons le vin chez un producteur local labellisé bio, Astruc, qui n’a pas pu venir et nous nous approvisionnons dans un magasin bio situé à Lavaur ».
Pour Fatima Selam de l’Agora, le travail aussi n’a pas manqué car « nous avons eu en charge la gestion des toilettes sèches durant toute la durée de la foire, avec les bénévoles de Biocybèle et les salariés de l’Agora. Nous avons aussi effectué l’animation des points de collecte sur la gestion des déchets ainsi que la présentation de la structure aux visiteurs ».
Sébastien et Eszter : ce jeune couple graulhétois a été attiré par les moyens alternatifs pour économiser l’énergie dans l’habitat ; sur le plan des aliments, il a acheté de la farine d’épeautre, du fromage de chèvre ; « Nous avons apprécié la restauration sur place, et nous avons acheté un journal « L’âge de faire « qui propose des outils pour réinventer le monde ».
Françoise de Lasgraïsses et ancienne organisatrice de cet évènement, a quant à elle « fait son marché annuel », rapportant du vin de Cahuzac-sur-Vère, du jus de fruits, du cochon, avec un caddie prêt à faire le va-et-vient jusqu’à sa voiture.