Graulhet : Le cheval triomphe lors du spectacle Cavalcade
Proposée par l’ACPG et son président Alain Huc, la nouvelle formule du spectacle « Cavalcade » a conquis le public graulhétois. Il faut dire que le programme avait de quoi séduire avec cette mise en scène de plusieurs tableaux, à la fois voyage dans le temps et dans l’espace. Le cheval, la plus noble conquête de l’homme, a été présenté dans tous ses états, en solo, binôme ou en trio, redonnant à la ville de Salomon de la Broue, une démonstration de prestige que n’aurait pas renié le grand maître en équitation de la Renaissance. Ce familier du Comte d’Aubijoux, a écrit un traité dans lequel il préconise la douceur du dressage en lieu et place des rudes traitements destinés autrefois en grande partie aux chevaux de guerre: « La principale curiosité que doit avoir le cavalérice désireux de réduire par son art et sa diligence, le cheval en la perfection de ses plus beaux exercices, est de le rendre premièrement paisible et bon à la main : car de là faut que naisse la franchise et facilité de tous les beaux airs et manèges. »
Les Centaures du temps et Cavales rurales : une grande fresque historique et thématique
Le premier tableau fut l’occasion d’un art maîtrisé et consommé du dressage, les deux chevaux blancs élégants aux crinières et queues tressées répondant parfaitement aux injonctions magistrales de leur écuyer. A cette évolution classique en courbette, croupade et cabriole (saut avec extension globale) a succédé de façon exotique la fantasia mauresque, avec ces coups de feu claquant dans la nuit tombée. Le tableau suivant fit briser quelques lances aux chevaliers s’affrontant dans des tournois mais sans dommage pour eux. Un détour par la péninsule ibérique fut l’occasion de mêler évolutions cavalières et musique de flamenco, la belle danseuse finissant captive dans le bras de son ravisseur équestre. L’Angleterre déploya ses cavaliers noirs et la Russie ses cosaques, un des clous de ce spectacle avec des pirouettes magistrales des jeunes cavaliers. Un festival lumineux et pyrotechnique conclut avec brio cette « Cavalcade » des Centaures du Temps et des Cavales rurales, qui restera dans les annales de cette animation estivale graulhétoise. Une spectatrice tout encore sous le charme de ces évolutions, témoigne: « La force de ce spectacle allait crescendo, avec des surprises à chaque tableau : la beauté des chevaux, le disputait à la grâce et l’agilité des écuyères et des écuyers pour une présentation étourdissante et virevoltante des différentes séquences cavalières. »
Pierre-Jean Arnaud