Le préfet face à la presse 21/10

Laurent Buchaillat : le nouveau préfet face à la presse

Dans le premier temps de sa rencontre avec la presse, le nouveau préfet Laurent Buchaillat a fait un rappel rapide de sa carrière administrative. « Sorti de la promotion ENA Simone Veil 2004-2006, j’ai passé 18 ans dans l’administration centrale, 16 ans à l’Intérieur et 2 ans au Ministère des Finances.  Certains concernaient l’administration territoriale, les autres relevaient de l’administration centrale. J’ai été directeur du cabinet du préfet à St Etienne et à Nantes, puis secrétaire général du préfet de région à Lille. Le Cantal a été mon 1er poste de préfet ; le Tarn est mon second poste ». Sur le plan personnel, le préfet a deux enfants majeurs qui sont restés dans le Nord :  « Moi-même, je suis né à Bourg-en-Bresse, mes parents habitant alors dans le Jura. Je me suis réinstallé dans ce dernier département pour une maison de vacances ».

Feuille de route : A69, sécurité, accompagnement  des élus et des transitions

Ma feuille de route est tracée dans la déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale du 1er ministre Michel Barnier. Toute la politique publique se décline à partir de là. Pour ce qui est des dossiers locaux : mon principe est de rester prudent ; j’ai pris connaissance des sujets à traiter depuis mon arrivée, mais mon souhait est d’aller rencontrer les acteurs du territoire. Pour ce qui est de l’A 69 : l’enjeu du concessionnaire est de terminer le chantier dans le respect des conditions de sécurité : sécurité pour les employés, sécurité environnementale et sécurité des habitants, une sécurité parfois perturbée par les manifestants. L’objectif est de désenclaver ce territoire et d’en favoriser le développement économique, tout en veillant au respect des prescriptions environnementales.

La priorité majeure est la sécurité pour répondre aux attentes de nos concitoyens. Le reste ne peut se développer si la sécurité n’est pas assurée et si la délinquance n’est pas combattue. Très connectée à l’actualité, la sécurité civile comprend aussi la gestion de crise avec les plans de prévention des risques.

La délinquance, c’est aussi les violences intra-familiales, la lutte contre le trafic de drogue en progression et générateur d’autres formes de délinquance, la lutte contre les différents trafics, la lutte contre l’immigration clandestine.

La sécurité, c’est aussi la sécurité routière ; on est passé au plan national de 16 000 tués sur la route en 1974 à 4000 ; c’est un résultat à améliorer car toute mort sur la route est absurde : ces accidents se produisent souvent lors des trajets du quotidien.

Il y a tout le volet de la cohésion sociale avec l’économie ; dans mes préoccupations, il y a le développement économique, la rencontre des chefs d’entreprise et particulièrement les chefs d’entreprises qui défendent leurs exploitations agricoles confrontées à des crises exogènes, comme la météo ; « Je vais prendre contact cet après-midi avec les agriculteurs ».

 Accompagnements des transitions et des élus : le nouveau préfet se dit prêt au-delà de la politique de cohésion sociale avec son volet solidarité, à accompagner l’ensemble des transitions : économique, climatique… Il se dit tout à fait déterminé à accompagner les élus du territoire dans leurs projets : projets en matière d’ingénierie pour aider les territoires avec les dispositifs existants : Petites villes de demain, Villages d’avenir, France Ruralités.

Autres dossiers : Sivens :   le préfet s’appuiera sur les instances de co-construction pour ce sujet de l’accès à l’eau. « J’ai des convictions mais pas de certitudes. J’ai besoin de rencontrer les acteurs ». Déserts médicaux :  c’est un sujet géré par l’ARS ; il s’agit de créer les meilleures conditions d’accueil et d’installation pour les praticiens. Quid des maisons France Services ? Il s‘agit là d’une véritable réussite ; au-delà d’un fonctionnement en réseaux indépendants, il faut promouvoir un Service public unique, accessible à tous. Continuité de l’Etat après le départ de Michel Vilbois : ce sont des emplois à la discrétion du gouvernement ; la continuité a été parfaitement assurée sur le Tarn. Déficit des finances publiques : comment appliquer la réduction des dépenses de l’Etat ? « Je ne dépense que les budgets qu’on m’alloue. Il faut aller vers une régulation des budgets fonctionnels, en essayant d’être créatif et inventif pour toutes les dépenses. On doit réaliser un effort collectif ».

Propos recueillis par Pierre-Jean Arnaud

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