Les Oeillades: « L’enquête » et le frisson

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Les Oeillades:  » L’Enquête »donne le frisson

C’est parti pour les 18èmes Oeillades avec la soirée d’ouverture de ce mardi 19 novembre 2014, présentée par Claude et de Monique Martin, chevilles ouvrières de ce festival.

Le clap de départ a été donné après un apéritif d’accueil des invités, de la presse et des partenaires. Les représentants de la mairie, Naïma Marengo, adjointe à la culture et du Conseil général, Jean Gasc appuyaient de leur présence cette manifestation.  Ils soulignaient tous deux la dimension d’éveil du festival vers la jeunesse, l’apprentissage d’un regard critique et le rôle important des bénévoles dans l’organisation des Oeillades.

Une ouverture sur la diversité et sur les combats de la vie

L’accent était mis sur la joie de se retrouver « à la majorité de 18 ans » dans ce lieu si prestigieux du site des Cordeliers. « Le festival s’ouvre ainsi, précisait Monique Martin, sur la richesse cinématographique,  la diversité , sur la jeunesse, sur les combats de la vie. Toutes les histoires racontées partent de l’être humain« . Deux nouveautés sont proposées: le cinéma brunch, la touche musicale à travers le concert de clôture donné par l’Orchestre Mozart de Toulouse le dimanche 23 novembre; de même, le symbole guitare signale la part prépondérante de la musique dans 5 films de la programmation dont « Chante ton bac d’abord ».

« L’enquête » au coeur des affaires

Le producteur Christophe Rossignon, se disait impressionné par la taille du grand écran de la salle n° 1 des Cordeliers, dans cette belle ville d’Albi, qu’il se prépare à visiter, en premier lieu la Cathédrale. Il se félicitait de compter Les Oeillades d’Albi parmi la 20 aine de festivals qui comptent sur le territoire national, en soulignant l’engagement  » des institutions qui suivent ». Claude Martin notait la présence dans la salle de 24 membres de la famille de Vincent Garenq, réalisateur du film « L’enquête », présenté lors de cette séance d’ouverture et en avant-première. Ce film raconte l’affaire Clearstream en pointant d’une part la gestion opaque de certains mouvements de fonds de cette banque située au Luxembourg et d’autre part, les soupçons de corruption liés à l’affaire de la vente des frégates par la France à Taïwan. L’histoire s’inspire de l’enquête menée par Denis Robert, autrefois journaliste de « Libération », pour mettre à jour les compromissions entre monde politique et monde financier. Le juge Van Ruymbeke  y est présenté comme l’archétype du juge anti-corruption. Ce véritable « thriller » journalistico-financier est mené tambour-battant et l’interprétation convaincante de Gilles Lellouche renforce encore le côté haletant de ce film qui interpelle le spectateur, au-delà d’une certaine sensibilité manifeste de l’auteur du film.

« Un film s’écrit trois fois », disait Truffault

Animé par le producteur Christophe Rossignon et Claude Martin, un mini-débat s’engageait ensuite dans la salle et quelques voix s’élevaient pour souligner que la tâche journalistique n’était pas vaine et que des résultats étaient perceptibles malgré un certain scepticisme affiché par le producteur regrettant l’impuissance des grands de ce monde face aux dérives d’une financiarisation à outrance de notre société. « La justice rend justice à Denis Robert« , affirmait l’un des intervenants, car le secret bancaire a reçu des aménagements notables à travers de récentes législations. Pour revenir à l’Enquête, sa réalisation a duré plus de deux ans et demi, entre l’écriture du scénario par Stéphane Cabel, le casting, le tournage et le montage. Christophe Rossignon citait François Truffaut: « Un film s’écrit  trois fois; au scénario, à la prise de vues et au montage » et rappelait ainsi que le film pouvait évoluer au cours de sa réalisation. Le producteur concluait en disant que « l’Enquête » n’était pas seulement une histoire du passé comme par exemple un de ses précédents films « L’ordre et la morale » (événements de la grotte d’Ouvéa), mais qu’il valait aussi pour l’avenir.

Une sculpture de Casimir Ferrer en cadeau de bienvenue

La soirée ne pouvait s’achever sans un traditionnel cadeau de bienvenue à l’invité d’honneur. C’était à l’artiste local Casimir Ferrer  que revenait le soin de remettre  à Christophe Rossignon une sculpture représentant un homme à la caméra,  « clin d’oeillade  » tout trouvé pour le producteur de « Joyeux noël », de « La haine », de « Welcome ».

Pierre-Jean Arnaud – 20 novembre 2014

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