Tarn : sécurité routière 09/2014

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Sécurité routière : chiffres septembre 2014
source: Lettre info préfecture n°25-octobre 2014
Les chiffres de l’accidentologie du mois de septembre 2014

Accidents corporels tués blessés Blessés hospitalisés
Septembre provisoire 14 5 13 11
Septembre 2013 8 1 10 5
Variation N-1 + 6 + 4 + 3 + 6
Cumul provisoire 102 27 131 88
Cumul 2013 93 20 121 78
Variation N-1 + 9 + 7 + 10 + 10

Commentaire: Un nombre de tués qui explose en septembre

Le chiffre des accidents est en nette augmentation par rapport à septembre 2013 avec un nombre de tués de 5 contre 1 l’an passé. Sur la période cumulée, le nombre d’accidents corporels est de 102, soit 9 de plus; le nombre de tués est à 27 soit 7 de plus qu’en 2013.

Editorial lettre sécurité routière n° 25 d’octobre 2014 

La prévention est un exercice non seulement utile mais aussi indispensable, et le côté ardu de cet exercice n’échappe à aucun acteur de ces multiples opérations menées dans tout le département par un ensemble d’organismes divers, d’associations et de militants bénévoles. « Un accident, des causes » titrait récemment l’association Prévention Routière. Responsable de l’association des familles de traumatisés crâniens (AFTC), j’ajouterai pour ma part « Un accident, des conséquences ». L’association que je dirige n’est pas née du hasard. Les quelques personnes à l’origine de sa création en 1998, ont toutes été frappées dans leur famille par l’ACCIDENT : celui que personne n’attend, celui que nous croyons toujours destiné aux autres, celui qui n’existe que dans les journaux : articles vite lus, articles vite oubliés… Bien sûr, ces accidents ont tous des causes… mais ils ont aussi des conséquences. La mort, certes, est la plus redoutée, mais la survie après l’accident peut avoir des suites terribles, insupportables pour les victimes mais aussi pour les familles, les amis, les proches.
Le traumatisme crânien peut avoir des suites multiples : atteintes physiques avec des paralysies par exemple, mais aussi atteintes psychiques avec des modifications brutales du caractère, des pertes de mémoire ou de capacités intellectuelles comme la lecture et l’écriture… la victime est « à la fois le même et un autre ». La famille, confrontée à cette situation, se trouve dans la plupart des cas démunie, abandonnée, isolée et privée de l’aide qui pourtant est, à ce moment là, absolument nécessaire. C’est pour avoir vécu ce vide sidéral et ne plus l’accepter pour les autres que des militants ont décidé de créer cette association. Elle a un double objectif :
être à l’écoute de toutes les familles concernées pour informer, orienter, conseiller,
aller au devant de tous ceux qui en font la demande, pour leur montrer les conséquences de l’accident, savoir ce qui se passe après et que chacun ignore tant qu’il ne l’a pas vécu par sa propre expérience ou par celle d’un de ses proches.
Ce travail de prévention, car il s’agit bien de prévention lorsqu’on évoque les conséquences d’un drame, doit se faire partout où c’est possible, dans le monde scolaire comme dans le monde du travail. Il est remarquable de voir avec quelle attention et quel intérêt notre public suit le récit des drames qui leur sont rapportés. En tireront-ils pour autant des leçons suffisantes pour préserver leur vie ? Nul ne le sait, mais nous gardons l’espoir que notre action les aura conduits à un comportement prudent et responsable.
Pierre BIJIAOUI, responsable de l’association des familles de traumatisés crâniens et cérébro-lésés du Tarn (AFTC)

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