Th. Carcenac: fin des contrats aidés

Thierry Carcenac: fin des contrats aidés

Communiqué de presse de Thierry Carcenac,- 8 septembre 2017 

« On ne nous dit pas tout » 

Jamais pendant la campagne des présidentielles le candidat Macron n’avait annoncé la fin des contrats aidés.

C’est quoi un emploi aidé ? Ou plutôt les emplois aidés qui seraient supprimés.

On en recense 6 catégories couvrant les secteurs marchand et non marchand.

Ils concernent les personnes les plus éloignées du marché du travail, notamment les chômeurs de longue durée.

Le bénéficiaire signe alors un contrat avec une structure spécialisée en insertion sociale et professionnelle.

Leur suppression va principalement concerner l’éducation, les administrations locales, le sport et la culture.

Ce sont des emplois dans le secteur de l’éducation tels que les auxiliaires de vie scolaire, assistants administratifs dans les écoles (cantines et bibliothèques) ainsi que les animateurs de centre de loisirs qui pourraient disparaître. Les maisons de retraite également pourraient être impactées.

Dans le Tarn, ce sont plus de 700 emplois qui sont concernés.

Dans le secteur marchand, les Très Petites Entreprises recourent également à ces emplois.

Quant à leur efficacité remise en cause par le Gouvernement, la DARES, Service d’étude et de statistiques du Ministère du travail, indique que les contrats aidés en 2015 ont soutenu efficacement l’emploi, permettant à court terme la création de 21 000 postes et à plus long terme qu’ils ont fait leur preuve dans le secteur privé.

Je ne conteste pas la nécessaire adaptation des dispositifs après une analyse objective de l’existant, surtout si l’activité économique redémarre.

J’ai alerté Madame La Ministre du Travail, lors de sa venue dans le Tarn, sur les conséquences de cette annonce sans concertation, à la fin de l’été, de manière assez brutale de la réduction des contrats aidés sans expertise approfondie préalable.

La suppression des contrats aidés va très lourdement pénaliser certains secteurs d’activités assurés très majoritairement dans le Tarn par le service public et le monde associatif, culturel et sportif.

Elle aura des conséquences sur la vie de nos concitoyens, plus particulièrement auprès des jeunes et des personnes âgées, nécessitant des moyens en personnel qui excèdent les ressources dont disposent les collectivités locales, sans aide de la collectivité nationale.

Indirectement, le risque est également le transfert du coût de ces contrats vers les collectivités locales, notamment vers les Conseils départementaux qui sont garants des solidarités et de l’action sociale sur leur territoire.

Au Sénat, je serai vigilant sur les réformes à venir et nos concitoyens peuvent compter sur moi pour rester mobilisé sur l’affectation des ressources aux collectivités locales.

Thierry Carcenac, Sénateur du Tarn, Président du Département

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