Carmaux : le 8 mai : sortez vos drapeaux
Ce 8 mai 2020 marque le 75ème anniversaire de l’armistice de la seconde guerre mondiale (1939-1945) sur le théâtre d’opérations occidental. Parallèlement, l’état d’urgence sanitaire et les mesures de confinement excluent formellement toute participation du public aux quelques commémorations qui seront maintenues. C’est particulièrement essentiel pour les personnes âgées à risque que sont les anciens combattants et les porte-drapeaux. Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, a précisé, au nom du Président de la République et du gouvernement, les règles et la nature de ces commémorations à l’usage de tous les acteurs, dans un communiqué de presse.
Pour nous, Tarnais, elles se traduisent de la manière suivante :
-Aucune des cérémonies ne sera ouverte au public.
-Les quelques commémorations maintenues se dérouleront dans un format simplifié, en présence d’un nombre d’autorités le plus restreint possible et en respectant strictement les mesures de distanciation.
-Le Président de la République présidera une cérémonie le matin à Paris, à l’Arc de triomphe. Afin de compenser l’interdiction de toute participation du public à une quelconque commémoration, cette cérémonie sera retransmise en direct à la télévision.
-La préfète organisera une cérémonie au monument aux morts d’Albi dans ce format restreint imposé.
-Les maires pourront organiser un dépôt de gerbe au monument aux morts de leur commune. Le nombre d’officiels, seuls participants, ne devra pas excéder 4 à 5 personnes.
Ces contraintes sont l’occasion, pour ceux qui en ont la possibilité, de pavoiser leur balcon, une fenêtre,… aux couleurs nationales, comme le Président de la République le demande aux Françaises et aux Français. Ainsi, avec la retransmission télévisée, chacune et chacun d’entre nous a la possibilité de participer au devoir de mémoire malgré ce temps d’isolement.
« Un peuple qui oublie son histoire se condamne à la revivre »
Les guerres modernes sont encore plus meurtrières pour les civils que pour les militaires. Elles font des morts, des blessés, des invalides, des traumatisés, multipliés par l’effondrement des parents, les veufs et veuves, les orphelins,… Plus nous nous éloignons de l’expérience vécue d’un conflit sur notre sol, plus important est le devoir d’en conserver la mémoire afin d’être solidaires de la nécessité d’une défense qui fournit ses arguments à notre diplomatie afin de préserver la paix, chèrement acquise par nos aînés. Nous ne maîtrisons pas aujourd’hui le calendrier vers un retour, non pas à la normale, mais « au jour d’après », toutefois, il est permis de penser que, dans le respect de certains des comportements appris lors de cette crise, des réunions de taille raisonnable, surtout en extérieur, seront possibles dès cet été.