Cinélatino 2015: l’âge des possibles

Muestra – L’âge des possibles : sur les chemins de l’adolescence

La Muestra de Cinélatino est l’occasion unique de vous proposer une programmation originale des cinématographies latino-américaines.Cette année, cette section se consacre à une période particulière de l’existence : l’adolescence comme âge des possibles.

« Être jeune et ne pas être révolutionnaire est une contradiction quasi biologique ». Ainsi s’exprimait Salvador Allende à l’université de Guadalajara en 1972. « Être jeune »… Un passage ? Une appartenance ? Un mode d’être-au-monde, où la vie semblerait n’avoir qu’une épaisseur sans durée ? « L’âge des possibles » proposait Pascale Ferran en 1995. De la sortie de l’enfance à l’entrée dans l’âge adulte, ce temps élastique de l’adolescence se nourrit de questionnements existentiels et d’expériences sans filet, d’ennuis solitaires et d’enthousiasmes grégaires. Comme « une bizarre souffrance » disait Rimbaud.

Imprégnées d’une « fureur de vivre », les figures cinématographiques latino-américaines de l’adolescence sont longtemps restées celles de personnages livrés à eux-mêmes, mettant leur vie en jeu et passant à l’acte. La première section réunit les films de ce Temps des risques. Aujourd’hui, la parole adolescente a été largement libérée par une flopée de réalisateurs, souvent réalisatrices. En 2014, six des quatorze films de la compétition des 26es Rencontres de Toulouse abordaient les différentes facettes de l’adolescence. Une adolescence vieillie : à la différence de leurs aînés, les cinéastes contemporains ont délaissé la prime jeunesse pour aborder plutôt la fin de l’adolescence, le précipice vers l’âge adulte. Les tourments de cette transition sont auscultés dans L’âge des explorations.
Utopiques, désabusées, critiques, collectives ou nombrilistes, ces représentations de L’âge des convictions ont l’air d’avoir un regard d’avance sur le monde qui gît. Ce regard d’avance qui, l’espace d’un film, finit toujours par nous attraper, nous spectateurs, confortablement assis dans nos sièges, nous accordant tous, adolescent-es compris-es, l’illusion que l’âge des possibles est encore là.

À Retenir….
Mercredi 25 février à 19h00
Librairie Terra Nova
 

• Présentation de la Muestra ainsi que la sélection documentaire en compétition.

• Projection et débats autour du documentaire La muerte de Jaime Roldós de Lisandra I. Rivera et Manolo Sarmiento (Équateur, 2014, 2h05).
Prix documentaire Rencontres de Toulouse – sous l’égide des Médiathèques de Midi-Pyrénées 2014.
Plus d’infos…

Samedi 21 mars
La Cinémathèque de Toulouse
Soirée Muestra

: Projection de Crónica de un niño solo de Leornado Favio.Premier film de Léonardo Favio, Crónica de un niño solo est un miroir de la vie de son réalisateur. Considéré comme l’un des films les plus importants du cinéma argentin, il raconte la vie d’un jeune garçon qui, entre son quartier marginal et une maison de correction, tente de conquérir ses rêves de liberté. Une oeuvre remplie de sensibilité et d’une modernité étonnante dans la maîtrise du langage cinématographique.

Jeudi 26 mars 2015 à 19h00
Le Musée des Abattoirs
Performance & Projections : L’âge des possibles

Un séance de cinéma en direct proposée par le cinéaste Andrés Duque en hommage à l’oeuvre d’Andrés Caicedo. Suivie de projections à l’esthétique adolescente.

En partenariat avec Le nouvel esprit du vandalismeet Les Abattoirs.

Plus d’infos

Vendredi 27 mars 2015 à 12h30
Librairie Ombres Blanches
Présentation de la 23e revue Cinémas d’Amérique latine

Cette année, la revue est consacrée à la thématique « l’adolescence, l’âge des possibles ».

Venez rencontrer le comité de rédaction.


Quelques titres :
Parmi une trentaine de films programmés lors de la Muestra, vous pourrez retrouver :La playa de Juan Andrés Arango (Colombie, 2012, 1h30), Paraíso de Héctor Gálvez (Pérou, 2009,1h29),Gasolina de Julio Hernández Cordón (Guatemala, 2008, 1h18), Pièces détachées de Aarón Fernández (Mexique, 2008, 1h35), Temporada de patos de Fernando Eimbcke (Mexique, 2004, 1h28),Zoológico de Rodrigo Marín (Chili, 2011, 1h08), Te creís la más linda de Che Sandoval (Chili, 2008, 1h22), Después de Lucía de Michel Franco (Mexique, 2012, 1h40), Pixote, la loi du plus faible de Héctor Babenco (Brésil, 1981, 2h05), Rapado de Martín Rejtman (Argentine, 1992, 1h15), El vals de los inútilesde Cájas Edison (Chili-Argentine, 2013, 1h20), Los deseos concebidos de Cristián Sánchez (Chili, 1982, 2h08), Un mundo secreto de Gabriel Mariño (Mexique, 2012, 1h27), Somos Mari Pepa de Samuel Kishi Leopo (Mexique, 2013, 1h35) …

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