Le Parlement européen va se prononcer sur la qualification de « génocide » des crimes commis par « l’État islamique »
Communiqué ECLJ du 2 février 2016
Un couvent franciscain détruit par une explosion en Syrie- (Source : le Courrier du Maghreb et de l’Orient).
Le Parlement européen se prononcera ce jeudi 4 février sur un projet de résolution condamnant les agissements de « l’État islamique » au Moyen-Orient.
« Les députés pressent la Commission européenne de prendre des mesures urgentes pour contrer le massacre systématique des minorités religieuses par le groupe « État islamique », EI ou Daesh, dans une résolution qui sera votée jeudi » annonce un communiqué du Parlement européen.
Suite à un premier débat mercredi 20 janvier 2016, les différents groupes parlementaires ont déposé des propositions de résolution. L’ECLJ se réjouit que toutes contiennent la condamnation du génocide, même si certaines le tiennent pour établi et d’autres seulement pour « possible » (Verts/ALE, ECR, GUE/NGL, ALDE, S&D, PPE et EFDD).
Il est donc très probable que le Parlement approuve ce jeudi une résolution condamnant « l’EI » pour son crime de génocide, malgré la position du Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, qui s’était refusée le 20 janvier dernier à parler de génocide devant le Parlement.
Nous tenons à remercier les 80 000 personnes qui ont déjà signé la pétition pour la reconnaissance internationale du crime de génocide commis par « l’État islamique ».
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Nous allons poursuivre notre action au Parlement cette semaine et aux Nations Unies au mois de mars.
La reconnaissance du génocide aura une grande portée symbolique : c’est la reconnaissance du drame vécu par les minorités chrétiennes et autres minorités en Irak et en Syrie, et c’est également une condamnation morale de ses auteurs.
Reconnaître ce crime a aussi une portée politique et juridique. Telle que définie par la Convention de Genève de 1948, la reconnaissance d’un génocide oblige les États à agir pour secourir les victimes et pour condamner ses auteurs et complices, où qu’ils se trouvent, y compris en Europe.
Concrètement, les États européens devront notamment refuser l’asile aux personnes impliquées dans ces crimes et poursuivre toutes les personnes présentes sur leurs territoires qui soutiennent publiquement « l’État islamique » et son idéologie.
Pour ne pas rester inactif face à la barbarie, signez la pétition et partagez-là.
Merci de votre aide et de votre soutien !