Gaillac: visite des quais St Jacques

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Gaillac : visite des quais Saint-Jacques

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Il était une fois une belle rivière qui servait au transport des biens et des personnes. Cette rivière, c’est le Tarn qui a longtemps été navigable entre Gaillac et Moissac puis empruntant la Garonne jusqu’à Bordeaux. Dans le cadre des animations d’été du Pays Bastides et Vignobles gaillacois, ce jeudi 28 août, Mathilde Delmas, guide conférencière et l’Office du Tourisme, ont proposé une visite fort intéressante de la partie ancienne de Gaillac, à savoir les quais Saint-Jacques.
Gaillac tête de pont du commerce fluvial
La construction de l’abbaye Saint-Michel au Xe siècle marque le début de la renaissance de Gaillac en matière d’économie fluviale et viticole. L’ancienneté de l’occupation du site est attestée par la présence d’une mosaïque gallo-romaine qui a été découverte lors de fouilles préventives (1995-1998) qui ont précédé la restauration de l’abbaye. On sait par ailleurs grâce à la découverte d’amphores vineuses sur l’archéosite de Montans que le commerce par voie fluviale et terrestre était déjà fort développé chez les Romains.
Les moines de l‘abbaye Saint-Michel, promoteurs de la culture de la vigne
L’abbaye est à l’origine du développement du vignoble, déjà exporté dans toute l’Europe depuis l’époque gallo-romaine. Les moines de Saint-Michel développent grâce à un savoir-faire certain la culture de la vigne qui chez les Romains grimpait aux arbres. On a d’ailleurs retrouvé dans la forêt de Grésigne des plants anciens de Prunelard qui ont servi à la replantation de ceps locaux après la crise du phylloxéra. Pour pouvoir écouler les produits du vignoble gaillacois, il fallait des voies de communication adaptées ; Gaillac de par sa position naturelle au milieu d’une courbe du Tarn, ce qui ralentit son débit, et ses berges aménagées en port, a pu ainsi voir son rôle monter en puissance au cours des siècles jusqu’à l’avènement du chemin de fer au XIXème siècle.
Les marchands gaillacois imposent leur marque de fabrique
4000 personnes travaillaient sur les quais Saint-Jacques avec plusieurs corps de métiers qui se croisaient dans cette fourmilière humaine : haleurs, tanneurs, mégissiers, bateliers, producteurs, marchands et négociants. Inquiets de ne pas savoir ce que devenait leur production au-delà de Bordeaux, les Gaillacois créent une marque à feu aux armes de la ville qu’ils apposent sur les barriques ; le vin de Gaillac devient donc le vin du coq (emblème de Gaillac). C’est ainsi qu’on va retrouver les vins de Gaillac jusqu’en Ecosse.
Une architecture adaptée à la configuration des rues et à l’imposition fiscale
Le quartier des quais Saint-Jacques abrite les plus anciennes maisons de la ville avec leurs pans de bois, mêlant brique crue et brique cuite et leurs rues étroites; l’abbaye, bien protégée par la rivière, n’a pu s’ouvrir vers l’extérieur qu’en 1839 par la construction d’un pont suspendu sur le Tarn ; celui-ci a été remplacé en 1949 par le pont actuel. Une rue a été percée au milieu de l’hôtel de la famille Dreuilhet-d’Yversen, permettant la circulation vers le centre ville.
Pierre-Jean Arnaud-1er septembre 2014.

NB: Merci à Mathilde Delmas d’avoir apporté son concours pour la rédaction de cet article.

Retrouvez le site http://www.gaillacvisit.fr/

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