Graulhet : Des chants du monde aux chants classiques
L’église Notre-Dame du Val d’Amour a bruissé des chants du monde jusqu’aux chants classiques en ce samedi 14 juin. C’est tout d’abord la chorale Fiesta qui a ressorti des standards bien connus du public ; des mineurs aux montagnards en passant par la balade nord-irlandaise « J’ai voulu planter un oranger », chantée par Renaud en 1991. La chanson saisissante des « Mains d’or » de Bernard Lavilliers évoque le monde disparu des hauts-fourneaux, des cheminées des laminoirs devenus « monstres de métal qui va dérivant » et la complainte du métallier désormais désoeuvré: « J’voudrais travailler encore, travailler encore, Forger l’acier rouge avec mes mains d’or, Travailler encore, travailler encore, Acier rouge et mains d’or. ». Ce monde de la métallurgie rejoint celui des ouvriers de la mine, évoqué par Pierre Bachelet dans « Les Corons ». Hegoak est devenue un chant de liberté pour les Basques et Charles Aznavour a dépeint le rêve d’évasion de beaucoup dans des îles enchanteresses.
Un détour vers la période classique
Le Petit chœur a proposé un détour par la période baroque et classique. Tout d’abord, l’air extrait de l’opéra Rinaldo de Haendel « Lascia ch’io pianga » est un hymne poignant à la liberté de la princesse Almirena, captive d’Armida. Le divin Mozart enchanta l’assistance avec son 3e nocturne « Luci Care, Luci belle » qui célèbre les yeux de l’être aimé : « Yeux adorés, beaux yeux, Chers yeux, étoiles adorées, Donnez le repos à ce cœur ». La sarabande du même Haendel résonna, rappelant le souvenir du film Barry Lindon. Un Ave Maria contemporain de Ramiro Real, fut l’occasion de rendre hommage à Marie à qui l’église est consacrée. La chorale Cad’ensol donna en seconde partie de très belles compositions allant de la Renaissance « La, la, la, je ne l’ose dire » jusqu’au chant bissé « Le lion est mort ce soir », sans oublier « Qu’il est difficile d’aimer, Je n’aurai pas le temps, L’amitié et Le temps du muguet ».
Pierre-Jean Arnaud