
Graulhet: Place du Jourdain – un projet trop ambitieux ?
Un constat est sans appel : changer la place
Blaise Aznar, maire de Graulhet, a dans la salle de la République, introduit la réunion publique relative à la requalification de la place du Jourdain. Déjà présentée aux conseillers municipaux, cette étude a donc fait l’objet d’un exposé au grand public qui a pu formuler des remarques sur le projet. Le bureau d’étude ou plutôt les bureaux d’études (Agence Rayssac, Cabinet Un-Pour-Cent Paysage, Overdrive (réseaux), l’ARAC (agence Région Occitanie), Themelia ( Sté maîtrise ouvrage du Département) ont ainsi proposé une esquisse de la future place du Jourdain incluant également la place du Château, en mettant en avant plusieurs axes : favoriser les mobilités douces, gommer la voiture au maximum, accentuer la végétalisation de la place en préservant le plus possible les arbres existants, prendre en compte la saisonnalité en constituant un îlot de fraîcheur l’été et en favorisant l’ensoleillement l’hiver, rendre plus naturel l’accès à la rivière en ménageant un espace détente et ludique, un espace de contemplation sur le Dadou, construire un ascenseur pour accéder place du Château.
Mais est-il réalisable ?
Ce projet a suscité de nombreuses interventions de la part du public présent ; certains ont élargi la réflexion en proposant d’examiner la problématique globale du centre-ville. D’autres comme les commerçants ont pointé la diminution des places de stationnement (150 places au lieu de 210) avec un effet direct sur leur chiffre d’affaires. Le coût et le phasage des travaux ont suscité des interrogations avec les gênes occasionnées aux riverains et aux usagers.
Les contre-projets de l’opposition
Pour Graulhet en commun, ce projet apparaît trop dispendieux et démesuré (7 M€ TTC) par rapport aux ressources actuelles de la ville. Cette opposition pointe aussi une opération à tiroirs, étalée dans le temps, qui risque de pénaliser les différents usagers de la place en prolongeant indéfiniment la durée des travaux. Elle souligne aussi l’absence de traitement des immeubles riverains et des infiltrations venant de la place du Château. Elle soutient quant à elle un projet beaucoup plus modeste.
Pierre-Jean Arnaud