Ian Tutaj raconte l’aviation

Graulhet : Ian Tutaj raconte l’aviation

C’est à une conférence à trois voix à laquelle nous avait conviés l’association GTL- Graulhet Temps Libre ce jeudi 13 novembre avec 3 intervenants :  Ian Tutaj pour la mise en bouche ; Nadine Bonleux pour la vie de l’aérodrome et ses pilotes ; Patrice Corbillé pour l’ATVV, l’association tarnaise de Vol à voile. Nous avons présenté la semaine dernière le récit passionnant de Nadine Bonleux. Evoquons maintenant l’histoire de l’aviation avec Ian Tutaj.

De l’avion d’Ader au 1er conflit mondial

Ian Tutaj évoque les débuts et le développement de l’aviation :  Graulhétois depuis 10 ans, Ian Tutaj est tombé en amour pour l’aviation dès son plus jeune âge, en parcourant des livres sur l’aéronautique. Pourquoi cette passion dévorante chez un pilote qui compte 19 000 heures de vol sur 85 appareils différents ? Pour aller plus loin comme Saint-Exupéry.  Il nous conta l’histoire de l’aviation ; en 1890, Clément Ader est le premier à décoller de quelques centimètres sur une dizaine de mètres. Le 17 décembre 1903, les frères Wilbur et Orville Wright effectuent le 1er vrai vol sur 300 m à 3 m de hauteur pendant 59 secondes.  Ils ont effectué un 1er vol en France en 1908 sur l’aérodrome des Hunaudières, près du Mans ; ils créent une école de pilotage à Pau. Nouveau succès de l’aviation, Louis Blériot traverse pour la 1ere fois la Manche le 25 juillet 1909 entre Calais et Douvres après 37 mn de vol. Le 23 septembre 1913, Roland Garros traverse la Méditerranée sur monoplan Morane-Saulnier après 8h30 de vol entre Fréjus et Bizerte en Tunisie. Le 22 septembre 2013, Baptiste Salis a effectué cent ans plus tard la même traversée avec un Morane-Saulnier, reconstitué, au sein de l’association Réplic’Air. A l’époque, l’avion c’était 3 bouts de bois, des câbles, un peu de toile et un moteur. « Je dis chapeau ! ».

De 1914 à 1945

C’est ensuite la guerre de 14-18 et l’émergence des grands pilotes comme Fonck, Navarre, Nungesser, Guynemer qui s’illustrèrent dans l’aviation de combat sur les SPAD, Nieuport, Voisin et autres Breguet

. Le 1er avril 1920, Adrienne Bolland avec son Caudron G3 traverse pour la 1ere fois la Cordillère des Andes. C’est ensuite l’essor avec Latécoère de l’Aéropostale et les vols sur Dakar, l’Amérique du Sud, dont St-Exupéry a raconté l’histoire. Beaucoup de ces pionniers ont été tués comme Mermoz ; Nungesser et Coli, partis de France le 8 mai 1927 pour la traversée de l’Atlantique Nord, n’ont jamais été retrouvés ; ils se sont sans doute crashés en arrivant à Terre-Neuve. Le « Spirit of St Louis » de Charles Lindbergh franchit l’Atlantique sans escale entre New-York et Paris-Le Bourget le 20-21 mai 1927 après un vol de 33h et 30 mn. Il n’avait pas été le premier ; il y avait eu un vol en ballon, un autre en hydravion. La traversée ouest-est de l’Atlantique est réalisée le 31 août 1930 par Costes et Bellonte qui posent leur Breguet XIX « Point d’interrogation » à New-York après 37h de vol : une sorte de revanche pour l’aviation française. Aux Etats-Unis, les firmes Boeing et Douglas Aircraft se mobilisent pour le transport commercial ; en 1935, sort le fameux DC3 pouvant transporter jusqu’à 30 passagers sur 3000 km à une vitesse de 300 km/h. La version militaire du DC3 baptisé Dakota fut construit à plus de 9000 exemplaires pendant la 2e guerre mondiale ; celle-ci vit l’apparition d’avions célèbres dont le fameux Spitfire, le Messerschmitt 109, le Lockheed P38 Lightning sur lequel disparut Saint-Exupéry le 31 juillet 1944, le Mitsubishi Zéro, le Messerschmitt 262, 1er avion à réaction utilisé par les Allemands à la fin de la guerre.

L’après-guerre 

Au lendemain de la guerre, les Français, les Américains, les Russes ont développé leur aéronautique avec les 1ers avions à réaction : Le F86 Sabre, le Mig 15, le Mystère IV, le Mirage III-E grâce à Marcel Bloch, Marcel Dassault. La Caravelle effectue son 1er vol en 1958 « la rapide, la sûre, la douce Caravelle » comme la qualifiera le général de Gaulle. Puis c’est le Concorde avion franco-britannique qui vole à mach 2 ; 12 exemplaires furent construits et volèrent entre 1976 à 2003. Chez les Américains, c’est le fameux Boeing 747 qui permet de transporter entre 400 à 500 passagers. Le 1er choc pétrolier de 1973 amène les constructeurs à fabriquer des avions plus légers (matériaux composites), plus économes et plus rapides.  Pierre-Jean Arnaud.

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