Art Graulhet se recentre au Forum

Graulhet : Art Graulhet se recentre sur le Forum pour une édition plus éclectique et plus attractive

C’est une édition plus éclectique et plus attractive qui s’est recentrée sur le Forum : elle a permis selon Anne-Marie Jardry, présidente de l’Eveil artistique, de présenter un panel de 23 artistes, peintres sculpteurs et plasticiens, triés sur le volet dans un format plus resserré et plus visible.  « L’invité d’honneur est cette année, Casimir Ferrer, à la fois peintre et sculpteur. Fils de mineur, Casimir Ferrer a été pompier jusqu’en 1993. Il reçoit la Médaille d’or de l’Académie internationale de Lutèce en 1984. Il a également travaillé pour la commande publique. Certaines de ses sculptures ont été exposées dans 7 lieux différents de la ville. Son œuvre est prolifique : 2500 peintures et 600 sculptures. Jean Roques décrit le monde de Casimir Ferrer, comme « un monde heureux dans la mesure où il est le monde réel, plus limpide, plus léger, sans sa rudesse acide ». Pour Casimir Ferrer, le soutien des jeunes, c’est aussi l’association 1000 étoiles pour l’enfance. https://www.1000etoilespourlenfance.fr/.  Art Graulhet s’est d’abord tourné vers les jeunes générations ; c’est ainsi que 70 élèves du primaire ont pu visiter l’exposition. L’édition 2024 devrait vous émouvoir car comme l’a dit Pablo Picasso, « l’art lave notre âme de la poussière du quotidien ». Anne-Marie Jardry a terminé en remerciant les institutionnels Région, Département, Agglo, Ville ainsi que les partenaires ayant soutenu cette exposition notamment Suez, Weishardt, Leclerc, MDI, Malié… « Merci à la Médiathèque, aux agents municipaux, au cinéma Vertigo. Merci aux bénévoles et bien sûr merci aux artistes ».

Casimir Ferrer a commenté en disant : « Merci à Graulhet ; ce salon, c’est le meilleur du département ; Il y a eu une sélection ; c’est du travail soigné. Anecdote : j’avais présenté mes œuvres au Salon international de la Marine ; mes tableaux ont été refusés par l’organisation. L’année suivante, j’ai travaillé à nouveau mes œuvres et j’ai postulé une seconde fois ; j’ai reçu la médaille d’or. L’art, c’est un combat avec soi-même. C’est aussi aller vers les autres, partager avec les autres. Peindre, c’est une passion. Travailler sur soi-même est intéressant. Merci encore !
Blaise Aznar : « C’est un vrai plaisir de se retrouver pour ce RDV incontournable de l’art à Graulhet, programmé à quelques jours de l’hiver. Le Forum sert d’écrin à ce rassemblement de peintres, photographes et sculpteurs dans une harmonie créative. Merci à Casimir Ferrer ; ses créations sont une excellente introduction à cette exposition et favorisent l’interaction du public avec ses œuvres et le public. Merci à l’Eveil artistique. La culture est un vecteur d’émancipation et d’évasion ; c’est un bien commun qui libère les imaginaires. Merci de votre présence. Vive l’art à Graulhet ».

Florence Belou : « Art Graulhet est une institution. Cette exposition distille un message d’art et de beauté. Elle invite à accepter nos différences et à les dépasser pour en tirer quelque chose de positif. »

Zoom sur quelques artistes :

Casimir Ferrer et le concrétisme : Avec son immense tableau qui imbrique peinture et sculpture, Casimir Ferrer réalise une œuvre synthétique résumant les contradictions et les aspirations de l’âme humaine : en essaim métallique, les fusils des poilus de 14 représentent le côté violent de l’humanité, son côté guerrier tandis les colombes déploient leurs ailes de paix sous un fonds de couleurs patriotiques.

Marc Déotte ou la composition photographique sublimée : Cette photo de Sète avec ses grands filets qui paraissent des monts, atteste grandement de la vocation halieutique de ce port cher à Brassens ; que vont puiser ces filets bleutés dans la Mare nostrum, patrimoine originel de notre civilisation ? Métaphore évangélique ou songe poétique !

Elisabeth Sonnendrucker ou la tapisserie retrouvée : Amoureux et Papillons vous invitent au voyage en déploiement fugace au milieu des ébats, des transports amoureux. Le fond et la montagne se colorent de bleu ; les papillons dessinent et célèbrent l’idylle passagère. On songe à Dom Robert, autre grand tapissier magnifiant la nature, la rattachant aux cieux.

Sarah Revret : vous avez dit mosaïque. Dans la forêt luxuriante et primordiale, la femme se déploie dans un charme certain ; un bestiaire abondant peuple un fonds végétal humide et prolifique ; le serpent de l’Eden est un vert crocodile dont la gueule dentée croque une libellule.

Bernard Vié : le peintre architecte et sculpteur onirique. « Chimère » bien fessue qui a perdu ses ailes, patinée de métal, elle se veut hirondelle.  Une « invitée » accoste en tenue d’apparat ; Salomon accueillit la reine de Saba ; c’est un dessin savant cartographiant l’espace où les objets flottants ne tiennent plus en place.

Lionel Morateur : Entre mythes et provoc’. C’est un regard inquiet revisitant les mythes ; Icare, grimaçant, en a perdu ses ailes ; Denis, décapité, arbore nudité.

Pierre-Jean Arnaud

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