Tarn et Dadou : Projet baignades dans le Tarn

mardi 28 mai 2013 le Tarn a Gaillac 017

Au menu du dernier conseil de Tarn et Dadou, le projet d’extension du nouveau bâtiment pour augmenter la surface du Centre de ressources de Técou et la présentation du projet de baignades dans le Tarn.
Le conseil se saisit du dossier des zones de baignade sur la rivière Tarn

La thématique de l’eau et de ses usages : préoccupation du SMIX de la rivière Tarn
La thématique de l’eau et de son usage est au cœur des préoccupations du SMIX Rivière Tarn ; le projet de baignades est au carrefour des considérations tout à la fois environnementales et économiques du bassin de la rivière Tarn. Ce projet met l’accent à la fois sur la bonne qualité de l’eau et la cohabitation harmonieuse des usages présents sur la rivière (canoé, baignade, captage, pêche).
Hormis l’aire de Trébas, à la limite entre Tarn et Aveyron ; il n’existe pas de zone de baignade sur la partie du Tarn qui traverse le département. Pascale Lyvinec, animatrice du syndicat mixte de Rivière Tarn, présidée Jean-Luc Espitalier, a donc présenté devant les conseillers communautaires de Tarn et Dadou le projet d’un schéma de structuration , de sécurisation et de développement de zones de loisirs dédiés aux baignades naturelles.
Pourquoi une structuration ?
Actuellement, en-dehors de Trébas, zone recensée par la mairie auprès de la préfecture et aménagée et surveillée, l’usage baignade sur le reste du cours d’eau Tarn est un usage sauvage. Ce qui signifie que les gens se baignent dans des zones où la baignade est interdite, des zones où la qualité de l’eau n’est pas compatible avec la baignade. Cela expose à la fois la santé et la sécurité du baigneur et aussi la responsabilité pénale des maires.
Quels sont les types de baignade ?
Il y a des zones où la baignade est interdite car il peut y avoir un danger sanitaire ou des problèmes de sécurité : cf. saut du Sabo avec la présence de tourbillons dans le lit du Tarn. On trouve ensuite les zones de baignade recensées, non aménagées et non surveillées ; dans ces zones est assuré un suivi de la qualité de l’eau. Pour finir, il existe des zones de baignades recensées, aménagées et surveillées.
Quid de la structuration ?
La structuration équivaut à la canalisation ; on va canaliser les zones de baignades sur des sites recensés par les communes auprès de la préfecture ; cela implique donc un suivi de la qualité de l’eau et des sites où le baigneur pourra évoluer en toute sécurité. Cette opération va amener une sécurisation pour l’usager et l’élu ; elle devrait entraîner un développement de cet usage de loisirs.
Combien de sites concernés ?
Le schéma évolutif propose six sites de baignades aménagés et surveillés y compris Trébas, ainsi que cinq sites de baignades non aménagés et non surveillés qui font quand même l’objet d’un suivi de la qualité de l’eau ; les gens se baignant à leurs risques et périls. Ce schéma a un calendrier prévisionnel compris entre 2013 et 2015.
La mutualisation de la gestion au sein du SMIX
L’originalité de ce projet c’est que le SMIX de Rivière Tarn propose de mutualiser la gestion de ces baignades au sein de sa structure alors que jusqu’à présent la gestion est effectuée de manière individuelle par chaque commune ; ainsi pour Trébas, sont à la charge de la commune les frais de qualité de l’eau, la rémunération des maîtres nageurs et la communication ; tout le reste relève de l’investissement. Le SMIX réunit toutes les intercommunalités du bassin versant du Tarn, cela représente 76 communes. Donc, le coût supporté par une commune pourrait être réparti sur 76 communes.
La mutualisation trouve sa justification dans l’intérêt général de l’équipement, sur le principe que l’équipement va bénéficier à tout un territoire, à la population locale et à la population touristique. Outre la partie financière, les autres avantages de la mutualisation sont une signalétique commune de tous les sites de baignade, la centralisation des données sur la qualité de l’eau permettant une information identique du public et des communes sur l’ensemble de la rivière, notamment sur la qualité de l’eau, sur une pollution éventuelle.
Les conditions de la mutualisation
Le projet de mutualisation ne sera possible que lorsque les dix intercommunalités concernées auront donné leur accord. Il y a des endroits où se posent des contraintes réglementaires (comme la modification des arrêtés préfectoraux autorisant ou interdisant les baignades) ou des conflits d’usage qu’il faudra résoudre. C’est ainsi que le projet doit tenir compte de la protection de la ressource en eau potable que constitue la rivière Tarn ; en effet, le Tarn alimente environ 1/3 des foyers du département. Il y a des projets de rejets d’eaux usées de la part de projets de stations d’épuration en amont de sites « baignables ». Il faut donc s’assurer de la cohabitation harmonieuse de la baignade avec tous les autres projets ; « On est au stade projet sur l’ensemble du schéma , précise Pascale Lyvinec. Néanmoins, on a des sites qui sont potentiellement prêts à partir pour la saison 2013 une fois que les plans de financement seront bouclés et que les démarches de faisabilité règlementaire auront abouti. »
Les sites qui pourraient voir le jour dès 2013 ; un accès libre et gratuit
La baignade de Rivières comme site aménagé et surveillé sur le plan d’eau d’Aiguelèze, pourrait voir le jour pour la saison balnéaire 2013. Un autre pourrait être ouvert en 2013 sous la forme d’un site recensé en préfecture, non aménagé et non surveillé. Dans les 3 semaines, on devrait connaître l’aboutissement des démarches actuellement en cours. Toutes les baignades du schéma seront d’un accès libre et gratuit.
La baignade fluviale: un élément supplémentaire d’attractivité touristique
Le Tarn dans sa partie départementale a une longueur de 110 km ; si l’on rajoute les affluents, cela constitue réseau hydrographique de 600 km, dont le SMIX assure la gestion. Dans le cadre de son activité normale, il a édité ainsi le Guide du riverain, pour développer un usage de la qualité de l’eau auprès des riverains et de tous usagers. Cette prise de conscience aide ainsi le SMIX dans sa mission de base qui est d’animer une gestion intégrée de l’eau et des milieux aquatiques en termes de qualité et de quantité.
Ainsi quand il sera déployé, ce projet visera à améliorer la valorisation de la vallée du Tarn en développant son attractivité touristique. C’est ainsi que la thématique baignade est une diversification de l’offre touristique qui peut contribuer à allonger la durée de séjour des touristes dans le département. Une nuitée supplémentaire pourra ainsi ramener entre 60 à 100 € de plus dans l’escarcelle des acteurs économiques de l’hôtellerie, de la restauration et autres et les incitera à sortir du triangle d’or emblématique du Tarn Cordes-Albi- Gaillac. .
Rappel important du SMIX : Pas de libre baignade dans le Tarn n’importe ou n’importe quand.
« Ce n’est pas parce qu’11 sites « baignables » ont été identifiés, que l’on va pouvoir se baigner partout dans le Tarn. Deux dangers potentiels guettent le baigneur : le premier est dû à la présence de rejets polluants, domestiques, agricoles ou industriels qui peuvent dégrader la qualité de l’eau ; le second est lié à la rivière elle-même, qui peut présenter des risques spécifiques pour la sécurité comme les tourbillons, barrages et autres difficultés particulières. »

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