Thierry Carcenac: point presse rentrée

17 septembre 2013 012 Th Carcenac pt presse

Thierry Carcenac : point presse rentrée 2013
A l’occasion de la rentrée, Thierry Carcenac, président du Conseil général, a réuni la presse pour un tour d’horizon de l’actualité du département, ce mardi 17 novembre.
Colloque éducation organisé à Sorèze
En préambule, Thierry Carcenac annonce qu’un colloque sur l’éducation est organisé les 4 et 5 octobre 2013, en l’abbaye-école de Sorèze ; il portera sur le thème : « La cour de récréation ». Inscriptions possibles : https://www.facebook.com/Abbayeecoledesoreze?ref=profile
Un retour sur les évènements de l’été
« Le Tour de France a attiré beaucoup de public et nous avons eu la joie du Castres olympiques avec le bouclier de Brennus. La disparition de Pierre Fabre a marqué cette période estivale et laisse un point d’interrogation : quel avenir pour l’entreprise ? »
La rentrée et la problématique sociale
La rentrée scolaire s’est passée de façon sereine dans les collèges. Pour ce qui est des transports, le bilan est plutôt positif ; on enregistre une hausse de 30 % pour le nombre de personnes empruntent les transports collectifs. Pour ce qui est des compétences des collectivités locales, la clause de compétence générale a été réaffirmée et c’est une bonne chose.
Pour le social, nous cumulons deux handicaps : un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale, même régionale et un vieillissement de la population. Cela se traduit en chiffres. Le Tarn comporte 6 ZUS sur les 14 que contient Midi-Pyrénées. Pour les personnes âgées, il y a 11 000 bénéficiaires de l’APA ; au-delà de l’aide financière, le département réfléchit à la vie quotidienne des seniors : réactivation de la CODERPA, favorisant la mobilité et la culture. Autre préoccupation : l’emploi ; 52% des bénéficiaires du RSA ont entre 19 et 40 ans. C’est pour cela que nous sommes attentifs au dossier « Portes du Tarn ». Il nous paraît important qu’au-delà des deux communautés d’agglomération albigeoise et castraise, il y ait un 3ème pôle économique.
Les moyens des collectivités locales : la subvention spéciale
Avec la DGF, dotation globale de fonctionnement, il y a de gros écarts entre les départements : Tarn, Aveyron, Tarn et Garonne, …, des écarts pouvant atteindre 80 € par habitant. Certains départements ont du mal à assumer leurs compétences sociales. Le 17 juillet lors d’une réunion à Matignon, ont été étudiées les ressources pour les collectivités locales. Sur 50 départements demandeurs, 29 se sont vu attribuer une subvention spéciale dont le Tarn pour un montant de 8,9 M€. D’où un débat plus global pour savoir quelles ressources mobiliser pour gommer les inégalités, comme par exemple recourir au Fonds social européen. Pour le contrat de plan Etat-région, des décisions sont à prendre. D’autres dossiers réclament attention : la liaison Toulouse Castres, le projet des Portes du Tarn, la problématique de l’eau avec le maintien de l’étiage des rivières, le barrage de Sivens.
A propos du remodelage cantonal
Pour la réforme territoriale, avec un scrutin binominal à deux tours, on élira les nouveaux représentants locaux ; c’est ainsi que l’on divise les cantons par 2 ; on passe de 46 à 23. Avec des cantons à la population de 16 300 habitants en moyenne avec plus ou moins 20 %. Des zones rurales à l’arc montagnard vers Lacaune en passant par l’Ouest avec Saint-Sulpice, le département offre une grande diversité. On écoute tout ce qui remonte. Des députés ont exprimé leur avis sur ces projets de découpage en vue des élections de 2015. Il y a actuellement 41 conseillers généraux hommes et 5 conseillers généraux femmes ; avec la réforme, on passerait à 23 hommes et à 23 femmes ; des hommes n’y seront plus. On a aussi 17 intercommunalités à étudier. Des villes perdront leurs cantons : Albi en a 6, Castres en a 4. Les choses ne sont pas arrêtées. Il y aura des délibérations du Conseil général avec des décisions modificatives. Pour le budget, on maintiendra les orientations du budget.
Desserte routière du sud Tarn
Quelque soit le choix, la FITR sera abondé par rapport à la taxe des communes. La FITR est alimentée par les amendes de police ; ce ne sont pas des montants importants. Concernant la mobilité agenda 21, doit-on aller vers la concession autoroutière ? La DUP est tombée. Il faut s’attacher à la partie urbaine de Castres avant les choses plus difficiles et peut-être commencer par là.
Pour l’autroroute de Castres, qui prend la décision ? Qui paye ?
C’est l’Etat et son représentant, le ministre chargé des Transports, Frédéric Cuvillier. Qui va payer ? La région est très engagée sur le rail ; il y a bien sûr les deux départements Tarn et Haute-Garonne, il y a les communautés de communs et la communauté d’agglomération. Ce ne sont pas les consulaires qui vont payer. Le département a comme ressources la taxe foncière sur les propriétés bâties ; il n’y a pas eu d’augmentation d’impôts depuis la taxe professionnelle de 2010. Il faut donc trouver des marges ; c’est un choix. On aussi d’autres sujets : le projet Alzheimer. Pour les travaux publics, il faut se rapprocher de l’Etat et travailler avec lui sur les marchés publics, pour que les PME puisent répondre aux appels d’offres.
Pour la RN 88, on attend une date pour l’inauguration prochaine de la partie Croix de Mille-Viaduc du Viaur. Dans ce projet, pour entamer le processus, les collectivités locales avaient anticipé les dotations de l’Etat.
Et la liaison routière Albi-Castres ?
C’est une préoccupation ; il y a beaucoup de trafic sur cet axe, plus de 18 000 véhicules par jour entre Albi et Réalmont ; on enregistre sur cette voie plus de trafic que sur Castres-Toulouse. On a transmis l’étude. Le contournement de Réalmont apparaît comme une vraie difficulté. Si vous attendez trop longtemps, des constructions s’établissent et vous empêchent d’agir. Il y a aussi le contournement de Venès ; c’est une affaire de 20 millions d’€.
Qu’en est-il de l’axe Tarn-Aude, de l’axe Carcassonne ?
Pour la partie tarnaise, on étudie en ce moment le contournement par Aussillon et on en parle avec M. Houlès. Comment arriver en haut du col ? De l’autre côté, la route n’est pas mal. Au total sur le Tarn, il y a 4100 km d’axes routiers. Nous avons élaboré deux schémas qui distinguent trois catégories de routes : les nationales déclassées, les itinéraires vers les chefs-lieux de canton, le tout-venant. Il s’agit maintenant de finaliser ce projet.
Où en est-on du covoiturage ?
Il existe un service de covoiturage au niveau du Conseil général avec un site dédié covoiturage.com. On assiste à l’émergence de sites sauvages en plus des aires officielles de covoiturage, ainsi pour la N88 du côté de Rosières. Il s’agit de créer de vraies aires. Il y a toute une activité économique liée à ces aires. Nous avons en cours des demandes d’autorisation pour des pizzas mobiles, des commerces de café-croissants dont 2 à 3 demandes sur Gaillac.
Le projet des Portes du Tarn ? Où en est-on ?
Ca va démarrer. On doit réaliser un contournement. En effet, à St Sulpice, on a 6 heures de fermeture de barrières SNCF ; cela pénalise la circulation. A la suite de l’appel à projet, il y a eu 3 réunions publique. Compte tenu du Grenelle 2, on a regardé les conséquences environnementales ; on tient compte de l’environnement, de l’agriculture. Il s’agit de penser non pas à courte vue, mais d’envisager le développemnt du département de façon globale. Toulouse travaille de son côté. La Haute-Garonne a deux projets en cours : Toulouse Matabiau et Villefranche-Lauragais.
Et l’aéronautique ?
Il y a de bons sous-traitants sur le Tarn dont COMAO qui est numéro 1 dans son secteur. Hier, nous étions à Saint-Sulpice, avec le préfet de région, M Comet, pour trouver des solutions à la croissance financière de l’entreprise EGENIE qui s’investit dans les travaux ferroviaires. Au départ elle comptait une dizaine de salariés et le chiffre dépasse maintenant les 100 avec les emplois sous-traités.
Le chantier de l’éducation ?
Pour les étudiants notamment de JF Champollion, le conseil général participe en cosignant le schéma d’enseignement supérieur. Pour ce qui est des investissements et des travaux, après la création du collège de Gaillac, 3 collèges ont été rénovés : Lavaur, Saint-Sulpice, Rabastens ; un agrandissement a été opéré pour Puylaurens et Labruguière. Sur le plan démographique, nous avons 323 communes dans le Tarn dont les 2/3 ont vu leur population augmenter et nous sommes membres actifs de la Commission de présence postale.
Quel est votre avis sur le déficit festival Pause Guitare de l’assciation Arpèges+Trémolos
Le déficit est de 300 k€ dont 150 k€ sont payés par la ville d’Albi. Ce festival a débuté à Monestiès ; il a ensuite continué sur Albi. On ne peut réduire le rôle du Conseil général à celui de tiroir-caisse. Les petites communes s’interrogent aussi et demandent des subventions. Pour le département, ce ne sera pas 75 k€ ; on verra comment accompagner. On a vu cela pour le Sport ; comment concilier sport de haut niveau et sport de masse. C’est pareil pour la culture. Il y en a beaucoup qui demandent. Mais on ne peut satisfaire tout le monde. Il y a eu récemment la journée des associations à Albi ; il avait 250 associations.
A propos de la culture et du théâtre des Cordeliers, quelle relation avez-vous avec le maire d’Albi ?
Chacun est élu. Mais il faut souligner que le département n’est pas seulement un tiroir-caisse. Nous sommes le Conseil général ; le maire se débrouille avec ses subventions. Il y a une Scène Nationale, il y a l’Etat, il y a la ville, le département, la région. Le nouvel équipement demande des moyens.
Le barrage de Sivens, quelle suite à donner ?
On est sur un projet à 8 m€ ; la participation du Conseil général est à 10 %. La décision est à prendre malgré l’avis contraire de la commission. C’est une zone humide que certains souhaitent conserver mais il y a en face toute l’activité d’une polyculture de petits exploitants qui font des céréales et surtout la normalisation du cours du Tescou qui est en baisse chronique.

Quel avenir politique pour vous en 2015 ?
Il faudrait connaître sur quel canton me représenter. La carte des nouveaux cantons n’est pas prête. Il faut voir. Attendons d’abord les municipales.

Propos recueilis par Pierre-Jean Arnaud

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