Revue Tarn : spécial photographie

Albi : La revue du Tarn zoome sur la photographie

Christophe Ramond, Eva Géraud, Stéphanie Guiraud Chaumeil assistaient au lancement du dernier numéro 261 de la Revue du Tarn qui a fait un zoom sur la photographie. Robert Fabre dans son propos inaugural, faisait éloge du 3e des Rousseau après Jean-Jacques et Le douanier, c’est-à-dire Donatien  auquel il avoua « avoir laissé les clefs du camion » pour l’élaboration de ce numéro spécial après ceux consacrés au Sport tarnais, à la BD, et annonçant un numéro d’hiver 2021 dédié à Molière.

Les débuts de la photographie et les studios tarnais

La revue du Tarn pose son regard sur les débuts de la photographie ; sa table des matières met en appétit et donne à voir la grande richesse de la photographie tarnaise soit à travers ses grands studios (Raynaud à Gaillac, Bourguignon à Mazamet, Groc ou Durand à Albi, Aillaud à Carmaux), soit à travers les réalités qui entrent dans son champ d’investigation : bassin minier du Carmausin, usines de Mazamet, photographie aérienne d’Arthur Batut. On n’a cure d’oublier les grands anciens comme Eugène Trutat et Amélie Galup, ni les grands noms de la photo régionale comme Yan Dieuzaide, fin observateur de la brai, ce sous-produit minier et qui donnera ses lettres de noblesse à cet art nouveau avec sa galerie du Château d’eau à Toulouse.

Le passage au numérique ; le défi de la conservation ; la vérité photographique

Le passage au numérique et les défis de la conservation sont aussi examinés dans cet exemplaire qui avec Claude Vittiglio pose la question des grands fonds photographiques et de leur divulgation. La photographie de masse numérique supprime la notion de « One Shoot » puisqu’on peut corriger à l’envi les erreurs de la prise de vue antérieure. Tout est-il éditable ? Non, un choix dit être opéré. Paul Vires nous parle de la vérité photographique souvent déformée par l’objectif. Alors peut-on atteindre cet absolu souhaité ? Oui, à condition que l’amateur éclairé accède par l’échelle de Jacob aux derniers degrés de ses possibilités créatrices abandonnant l’idolâtrie des révolutions technologiques.

Pierre-Jean Arnaud

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