Albi : la Préfecture et la Mairie visitées, après Aki Hito
A l’occasion des Journées du Patrimoine, les portes habituellement fermées au grand public se sont ouvertes ; elles ont permis aux curieux et aux amateurs d’art, d’architecture de découvrir des aspects insolites ou méconnus de certains lieux albigeois. C’est ainsi qu’une trentaine de visiteurs ont pu pénétrer dans les salles et jardins de la préfecture du Tarn et bénéficier des savantes explications de Gérard Alquier, président d’Albi patrimoine. Un destin étonnant que ce bâtiment qui a commencé son existence en tant qu’hôpital, l’hôpital St-Jacques. En 1686, Louis XIV décide qu’un hôpital sera construit dans chaque grande ville. Pour Albi, ce sera chose faite avec un nouvel hôpital qui vient remplacer les 3 anciennes structures : Saint-Martial, Saint-Antoine et Saint-Jacques. Sur l’emplacement de ce dernier, un hôtel est édifié début XVIIIe siècle par Antoine François de Boyer, trésorier de France à la cour de Toulouse et conseiller du roi. A La Révolution, l’hôtel, confisqué, est vendu comme bien national. Racheté par un neveu de la famille, il passe entre plusieurs mains, notamment la famille Carbonel. C’est l’architecte Mariès qui en 1825 est chargé de travaux d’aménagement et d’agrandissement ; le baron Decazes occupe alors le poste de préfet. De nouveaux travaux donnent à la Préfecture son aspect actuel. L’empereur du Japon, Aki Hito y effectue une visite avec son épouse en octobre 1994, logeant dans ce qui restera le salon de l’empereur.
Les oiseaux de la mairie
Autre curiosité à ne pas manquer : les oiseaux du plafond peint de la mairie d’Albi. A deux pas de la salle des Etats albigeois, on découvre avec ravissement dans le bureau du maire, un véritable trésor datant du XVIIe siècle : « C’est une véritable ménagerie qui se révèle au milieu d’un décor végétal coloré. Ces éléments ont été peints en 1685 par Jacques Roumegous à l’époque où l’immeuble était encore l’Hôtel particulier d’un notable. Les consuls de la ville achètent l’immeuble en 1728 pour en faire une « maison commune », ancêtre de la mairie. Environ 80 oiseaux y sont représentés ainsi que d’autres animaux, chiens, renard, singe… ». Albi n’en finit pas de livrer ses surprises patrimoniales.
Pierre-Jean Arnaud