Briatexte : Indara donne le la
Au profit de l’association CDKL5
C’est dans une église Notre-Dame de Beaulieu qui avait attiré un assez large public que s’est produit ce vendredi soir 8 octobre l’ensemble de chant basques Indara, au profit de l’association CDKL5. Ce chœur d’hommes a la particularité de chanter a capella ; il est quelquefois accompagné dans certaines de ses chansons par la guitare et le tambourin. C’est un ensemble qui puise ses interprétations dans le répertoire basque sacré ou profane. Ce groupe est actuellement dirigé par Pascal Lorenzon et comporte dans ses rangs, choristes et solistes dont le ténor André Lafargue. Voir le programme du dernier trimestre ci-après : http://indara.fr/le-choeur/
L’église et son superbe baptistère décoré par Nicola Greschny
L’église Notre-Dame de Beaulieu est tout à fait singulière car elle porte l’empreinte du peintre Nicolas Greschny, cet artiste russe venu se réfugier en France dans le Tarn et qui a irrigué les églises de ce diocèse et quelques autres de son art d’inspiration byzantine. Cet artiste y a décoré au début des années 1950 le fameux baptistère qui occupe une chapelle située à gauche après l’entrée de l’église. Elle est entièrement tapissée par les œuvres du maître qui a représenté la Trinité au plafond, les phrases du Credo, les scènes bibliques autour du thème de l’eau : le baptême du Christ, Moïse frappant le rocher et la scène où Jésus prête main forte à Pierre en train d’enfoncer dans les eaux. L’une des particularités de ces scènes est que les personnages figurant sur ces fresques sont des habitants de Briatexte qui ont ainsi été immortalisés par Greschny.
Une partie sacrée, l’autre profane
Dans cette église, ont retenti d’abord des chants et hymnes sacrées en langue basque dont le premier « Hilen Artetik » célèbre le Christ ressuscité tandis que le second « Jesus jauna urrikal » est une transposition du chant de Bortniansky « Tibie paiom ». Après le Notre Père, la Vierge n’a pas été oubliée avec « Dios te salve Maria », hymne en l’honneur de la Virgen del Rocio, vénérée au sanctuaire de Notre-Dame d’Almonte, siège du plus important pèlerinage d’Espagne. « Hegoak » nous a entraînés sur les ailes de l’oiseau, une ode à la liberté : « Si je lui avais coupé les ailes, Il aurait été à moi, Il ne serait pas parti ; Oui mais voilà, Il n’aurait plus été un oiseau ; Oui mais moi, C’était l’oiseau que j’aimais ». La suite du concert fut une invitation au défi sportif, aux retrouvailles et à la résistance. Un appel compris et partagé par l’assistance qui s’est levé pour une ovation méritée.
Pierre-Jean Arnaud