Dourgne- En Calcat : Le sentier Dom Robert complète le musée de l’abbaye-école de Sorèze
A l’invitation du Département (Christophe Ramond), avec la contribution de l’abbaye d’En Calcat, propriétaire de la collection des tapisseries de Dom Robert, des mairies de Dourgne (Christian Rey) et Massaguel (Michel Orcan), de l’association Dom Robert (Claudie Bonnet), de l’Office de tourisme intercommunal, du comité départemental de randonnée (Monsieur Mas), avait lieu l’inauguration du sentier d’interprétation Dom Robert. Les invités se sont d’abord rendus dans l’abbaye pour y écouter les interventions de Frère David, abbé d’En Calcat puis celles du trio rédactionnel des panneaux du sentier, Sophie Guérin-Gasc, Frère Etienne d’En Calcat, et Patrick Urbano.
Dom Robert, prophète d’une écologie intégrale
Frère David après avoir souhaité la bienvenue au président du Conseil départemental et aux personnalités présentes, a évoqué la date du 29 janvier 1883 où Marie Cronier a soufflé à Dom Romain Banquet, natif d’En Calcat, le projet de fondation d’une abbaye bénédictine. Une abbaye que Dom Robert est venu habiter de de son talent et sa profonde sensibilité artistique. C’est ce talent naturaliste que toute « la communauté monastique a voulu mettre à disposition du public. A travers le sentier, Dom Robert est aussi le prophète d’une écologie intégrale, nous entraînant dans la biodiversité des paysages de la Montagne noire ». Claudie Bonnet, a salué l’aboutissement d’un projet mené maintenant depuis plusieurs années, en adéquation avec les chemins parcourus par Dom Robert et aussi avec ses œuvres. Elle félicitait les agents du Conseil départemental pour la conception et l’implantation des panneaux. Christophe Ramond a remercié le président du Comité départemental de randonnée pédestre, André Masse, et les partenaires dont la Région, ayant concouru à ce projet.
Une rencontre avec la riche nature du piémont de la Montagne noire
Sophie Guérin-Gasc, directrice de l’association Dom Robert, se souvient de sa visite au chemin d’interprétation de Van Gogh à Saint Rémy de Provence, avec Christian Augé, de l’association des Caminaïres. Pour le projet tarnais, un groupe de travail a été mis en place réunissant frère Etienne, Patrick Urbano et Sophie Guérin-Gasc. Les croquis et les textes ont été validés en juin 2019. Patrick Urbano, ancien directeur du service Espaces-Environnement au Département, a donné quelques clés d’entrée dans ce sentier : « Ce sentier est l’histoire d’une rencontre avec la richesse naturelle du piémont de la Montagne noire, ses paysages harmonieux avec ses composantes agro-forestières. C’est aussi un moyen de conjuguer la beauté des éléments avec les ressentis émotionnels de l’artiste. L’art vient à point nommé pour sublimer la nature. La tapisserie constitue alors un véritable art du temps et de l’espace qui met tous nos sens en alerte ; c’est une hymne à la nature ordinaire, à la biodiversité que l’on côtoie ; la nature livre alors sa trame verte et bleue avec un continuum écologique. Cette œuvre est un plaidoyer pour les prairies naturelles et pour les productions raisonnées ».
Pierre-Jean Arnaud