F.Cabrolier: contournement Albi

Frédéric Cabrolier : Question au gouvernement sur le contournement d’Albi

Ce mardi 7 février j’ai interpellé Mme Couillard, secrétaire d’Etat sur la question du passage en Albigeois de la future liaison autoroutière Lyon-Toulouse, je lui ai rappelé :

Que la rocade albigeoise voit passer 58000 véh/jour dont 10000 véh/jour en transit qui tendront probablement vers les 13000 véh/jour sous 10 ans après la réalisation de la liaison Rodez-Séverac Le Château. Qu’avec un taux de Poids Lourds de 14,4 % il s’agit d’un enjeu de santé publique, et la continuité autoroutière par la rocade albigeoise ne peut être une solution pérenne au vu des nombreuses études nationales qui confirment les unes après les autres les graves effets sur la santé des riverains à proximité des voies à trafic important.

Que le scénario d’un contournement Nord-Ouest de l’Albigeois validé par le Ministre de l’Equipement en février 2001, n’avait jamais été remis en cause par l’Etat depuis ; en décembre 2020 le cabinet du ministre en réponse à la députée Verdier-Jouclas indiquait que « le contournement N/O d’Albi reste l’option à moyen terme », et le sous-préfet de l’époque précisait que « les zones correspondant aux 4 fuseaux du contournement N/O sont toujours en place ».

Aussi je lui ai posé la question de savoir quel était aujourd’hui le positionnement de l’Etat sur l’aménagement de la RN88 en Albigeois, et pourquoi le contournement par le Nord-Ouest d’Albi validé en 2001 dans le Dossier de Voirie de l’Albigeois, par les collectivités locales et par le ministère des transports, n’était-il pas inscrit dans la nouvelle étude d’opportunité annoncée par l’Etat et confirmée par la Région ?

Contrairement aux discours des décideurs locaux, agglo, département et Région, la ministre a répondu que le projet de grand contournement nord-ouest d’Albi n’était pas enterré mais « présentait un tracé éloigné de l’agglomération qui ne capterait qu’une faible partie du trafic actuel de la rocade d’Albi essentiellement constitué de trafic local et d’échanges. Il est aussi susceptible de présenter des impacts environnementaux élevés et une artificialisation importante d’espaces naturels et agricoles ». Elle a rappelé qu’il « appartiendra à la région de poursuivre en sa qualité de maitre d’ouvrage les études afin de se positionner sur une partie d’aménagement adaptée ». Sa réponse ci-dessous où l’on voit que contrairement à ce que nous disent les décideurs locaux, agglo, département et Région, le scénario du grand contournement n’est pas enterré même si il présente des inconvénients :

Réponse de Mme Bérangère Couillard, secrétaire d’État chargée de l’Écologie

Monsieur le député Cabrolier,

Je tiens tout d’abord à rappeler les efforts consentis par l’État pour l’aménagement à 2×2 voies de la RN88 dans le Tarn avec l’achèvement de la rocade d’Albi en 2016. La traversée de Lescure-d’Albigeois est la dernière section à aménager dans le Tarn. La stratégie portée jusqu’alors par l’État visait la réalisation d’aménagements sur la place de la RN88b dans ce secteur. Toutefois suite aux sollicitations des acteurs locaux, le ministre délégué aux transports a demandé que soit réalisée une étude de diagnostic global et multimodale des déplacements en traversée de l’agglomération albigeoise. Cette étude vise à identifier les dysfonctionnements actuels et à proposer des aménagements susceptibles d’y répondre. Le projet de grand contournement nord-ouest d’Albi présente un tracé éloigné de l’agglomération qui ne capterait qu’une faible partie du trafic actuel de la rocade d’Albi essentiellement constitué de trafic local et d’échanges. Il est aussi susceptible de présenter des impacts environnementaux élevés et une artificialisation importante d’espaces naturels et agricoles. Cette solution rencontrerait de lourdes difficultés dans l’obtention des autorisations environnementales nécessaires. Pour conclure, dans la mesure où la RN88 a vocation à être mise à disposition de la région Occitanie à titre expérimental dans le cadre de la mise en œuvre de la loi 3DS, il appartiendra à la région de poursuivre en sa qualité de maitre d’ouvrage les études afin de se positionner sur un parti d’aménagement adapté.

Vidéo complète : https://m.youtube.com/watch?v=V1jTK3nUkqU&feature=youtu.be

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