Frédéric Cabrolier : position sur les retraites

 « Nous avons reçu en commission des finances Mr BRAS président du COR qui nous a dit « il ne s’agit pas d’une réforme du système des retraites mais d’une réforme de baisse des dépenses publiques ». Le gouvernement utilise donc la retraite comme variable pour faire baisser les dépenses publiques afin de faire repasser le déficit public sous les 3% du PIB en 2027, imposé par Bruxelles, alors que l’on devrait d’abord s’attaquer à la fraude sociale et fiscale (15 Milliards€) et au coût de l’immigration (16 Milliards€ minimum). Reculer l’âge de départ à la retraite à 64 ans pénalisera ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans (nous proposons pour ceux-là un départ à 60 ans), les femmes aux carrières hachées, mais aussi ceux qui voudraient se mettre à mi-temps appelé « retraite progressive » ; ceci est possible aujourd’hui à partir de 60 ans, demain cela ne sera possible qu’à partir de 62 ans. Je dénonce l’obstruction parlementaire des NUPES qui ont déposé des milliers d’amendements qui ne permettront pas d’aller au bout du texte et donc de voter sur le texte final, le 47.1 imposant un délai imparti. Personnellement j’interviendrai pour mon groupe sur l’article 3 (transfert des cotisations AGRIC ARRCO vers l’URSSAF), et j’ai déposé 2 amendements, l’un sur l’octroi de trimestres supplémentaires pour les actifs qui s’engagent comme bénévoles dans les associations, l’autre pour inciter les entreprises à embaucher des jeunes de moins de 21 ans (du fait du décalage de la France sur ce critère dans l’OCDE) qui seraient formés par un sénior à mi-temps. Même si je voterai pour certains articles comme le 13 qui octroie des trimestres supplémentaires pour le cumul emploi-retraite, je voterai contre cette réforme injuste socialement. »