Graulhet : Gabriel Rouyre, chantre du pays graulhétois nous a quittés
Une figure locale nous a quittés la semaine dernière après un parcours de vie bien rempli. Tour à tour homme d’enseignement, instituteur, puis directeur d’école primaire, élu municipal durant 18 ans et fondateur de la revue Arc-En-Ciel avec Henri Manavit, membre des Poètes sans frontière, Gabriel Rouyre a tenu sa place dans la société culturelle graulhétoise. Il a conté dans son livre « Graulhet d’ Autrefois », mille anecdotes savoureuses où repassent devant nos yeux les personnages du temps jadis qui entre 1925 à 1955, ont animé la chronique locale depuis la Toupinière jusqu’au Pelharot, de Panessac à la Grand Rue en passant par le Jourdain et la place du Château.
Une cérémonie d’adieu émouvante
Une nombreuse assistance se pressait dans la nef rénovée de l’église Notre-Dame du Val d’Amour : anciens collègues, anciens élèves et membres des différentes associations culturelles et même sportives graulhétoises. Un hommage a été prononcé par le maire Blaise Aznar et un autre par sa famille, évoquant la carrière et l’engagement de celui qui entre école et mairie a défendu la culture et les vertus de l’éducation. Nombreux sont ceux qui se souviennent avec émotion d’être passés sur les bancs de l’école depuis Lacaune en 1949 jusqu’à l’école de Crins dont il fut directeur de 1972 à 1983. D’autres encore conservent le souvenir de leur engagement nuptial à l’occasion des 646 mariages célébrés.
L’amoureux de La Fontaine, Hugo et de Louisa Paulin
Nous garderons toujours présents en notre esprit et en notre cœur les soirées annuelles des Poètes sans frontière où Gabriel Rouyre déclamait de son accent si particulier et chantant les poésies de Louisa Paulin (« Direm pas a la nostra nena »), celles de Victor Hugo, sans oublier bien sûr l’incontournable La Fontaine.
Pierre-Jean Arnaud