Gaillac: D.Laugé: vues sur la Chine

 

 

Gaillac : Dominique Laugé, portrait d’un photographe aimanté par la Chine

Agronome ou photographe ?

Dominique Laugé avait ambitionné de devenir ingénieur agronome, alors qu’un de ses amis voulait devenir photographe. « Finalement, mon copain est devenu agronome et je suis devenu photographe. Je suis photographe professionnel depuis 40 ans ».

Né à La Rochelle, je me suis éloigné de la mer…

Né à La Rochelle, je me suis éloigné de la mer. Mon grand-père était ingénieur de génie militaire et photographe. Parti à Madagascar, il  a participé à la construction de la 1ère ligne de chemin de fer sur l’île. Mort très jeune d’une crise cardiaque, j’ai pu voir les photos qu’il avait réalisées à l’époque.

Formé à Santa Barbara

Après un premier intérêt pour l’agronomie, je me suis tourné vers les études littéraires ; une première expérience d’enseignement m’a dissuadé de continuer. Aussi je me suis tourné vers la photographie que je pratiquais en tant qu’amateur ; c’est devenu une profession… après une formation dans l’école de photo de Santa Barbara entre 1982 et 1985.

De la pub à la Chine

J’ai d’abord travaillé en Suisse et en Italie dans la publicité, en même temps que je réalisais des photos pendant les vacances. J’ai effectué mon premier voyage en Chine en 2012. Depuis, j’y suis allé une dizaine de fois, dont 5 fois cette année. J’ai rencontré avec Alain Jouffray, grand connaisseur de la Chine, le directeur du musée des arts de Pékin ; je lui ai présenté mes photos pour une exposition. Revenu de Chine avec Bertrand de Viviès, des contacts se sont noués avec l’Association du peuple chinois pour l’amitié avec l’étranger, qui ont ensuite débouché sur une rencontre avec le maire de Gaillac ; le festival des Lanternes a ainsi été présenté.

Des images croisées d’Europe et de Chine

China Song est  un dialogue entre la vision de l’Europe et la vision de la Chine ; les images présentées concernent la vie en Chine : les immeubles, la campagne, c’est une vision très exotique à travers le filtre de la mondialisation. Les Chinois sont contents quand on les photographie. A la différence de l’Europe. A travers le filtre de la mondialisation, on est chez nous là-bas ; ce sont les mêmes téléphones, les mêmes chaussures, etc., mais les relations entre les personnes ne sont pas les mêmes. Les gens sont plus proches les uns des autres ; les habitants sortent les tables pour pouvoir manger ensemble. Très enthousiastes, ils se projettent dans l’avenir. Les Chinois ne sont pas nostalgiques ; lorsque des quartiers entiers sont rebâtis, les Européens regrettent les anciens bâtiments, les Chinois seront contents d’habiter des immeubles neufs où ils auront des toilettes, le confort et pas de cafards.

Un projet ambitieux : la route de la soie

Les Chinois travaillent à remettre en valeur le parcours de la route de la soie ; des ouvrages et des équipements neufs sont prévus pour accompagner cette rénovation avec une enveloppe de plus de 1000 milliards de dollars. Je m’intéresse vivement à cette initiative. N’ayant pas pu faire le trajet en train de Yiwu à Duigsbourg (13000 km), je l’ai accompli en voiture.

Propos recueillis par Pierre-jean Arnaud

Exposition China song de Dominique Laugé : Musée d’Histoire naturelle de Gaillac jusqu’au 30 novembre 2018

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