Gaillac : Jusqu’au 18 septembre 2022- Expo JB Cariven « Impressions de voyages » Musée de l’Abbaye et musée des Beaux-Arts
Le musée de l’abbaye présente jusqu’au 18 septembre « Impression de voyages », une exposition d’œuvres d’un peintre de la fin du XIXe s Oeuvres de Jean-Baptiste Cariven, peintre de la fin du XIXe siècle. Jean-Baptiste Cariven, à côté de son travail de peintre, n’a jamais manqué, à l’occasion de ses voyages, de croquer tous les sites naturels, les monuments pittoresques et les scènes de la vie rurale qu’il a pu observer. Des paysages dans lesquels, cet artiste paysan dans l’âme, vigneron du Gaillacois et issu d’une dynastie d’exploitants agricoles a toujours baigné et a toujours voulu se retrouver pour travailler. Il laissa ainsi de belles études de son domaine, de sa maison, de ses habitants et d’une vie simple et rythmée par les travaux des champs. Rien n’y évoque cependant le vignoble alors que l’on en est entouré. Mais, celui-ci, frappé dans ces années par le phylloxéra, l’artiste semble l’avoir rayé de ses carnets, comme il avait été rayé du paysage. Entamant une nouvelle vie dans l’enseignement artistique, celle-ci mena Cariven en Bourbonnais, à Montpellier et à Montauban. Traversant ainsi la France pour rejoindre ses élèves à Montluçon, l’artiste est marqué par ces vastes plaines et ses maisons aux toitures pentues de petites tuiles rouges, qu’il fixe à l’aquarelle dans ses carnets. Les premières usines bordant les rivières l’intriguent également. Mais ce sont surtout les petits métiers et les scènes de scieurs de long en plein effort ou de charrons qui attirent son œil et qu’il grave ensuite magnifiquement dans le cuivre. Quand l’artiste traverse le Massif central par les routes magnifiques et désertes de l’Aveyron et de l’Aubrac, il nous en laisse des vues pittoresques et des scènes ethnographiques remarquables comme celle des buronniers en plein travail. Quand il part à Montpellier, il croque des scènes populaires des rues de la vieille ville et des vues des villages des environs comme des plages alors bien désertes de la côte méditerranéenne. Ces carnets laissent ainsi, à cette fin de siècle, une impression d’une France toute rurale, calme et silencieuse bien loin d’un pays qui était en train de se couvrir de villes aux industries bruyantes reliées par un chemin de fer conquérant. Du 2 juillet au 18 septembre 2022 Autour de l’exposition : musée des Beaux-arts ; Jean-Baptiste Cariven, un artiste singulier de la fin du siècle. Tarif : 6 €, réduit 4 €