Graulhet : le 8 mai aux couleurs de l’espoir et de l’élan
Un premier temps de recueillement avec le passage de flambeau aux jeunes générations
Le ciel était teinté de quelques nuages en cette matinée du jeudi 8 mai, comme pour signifier que la route des hommes se révèle parfois parsemée de passages plus difficiles et d’embûches. A cet égard, le XX ème siècle offre pour tous ceux qui prennent un peu de recul, des exemples significatifs de la dérive de l’action humaine lorsque les repères fondamentaux sont perdus de vue. A Graulhet, une assistance nombreuse peuplait le Monument aux morts, situé dans l’enceinte du cimetière Saint-Roch. Aux associations d’anciens combattants, aux représentants des associations, aux représentants des autorités civiles et militaires, aux élus locaux et municipaux toutes tendances confondues, s’étaient joints de nombreux habitants. Les jeunes générations étaient associées à ce temps fort avec la lecture par Cécile, jeune graulhétoise de 19 ans, d’un communiqué sur la fin des combats du 8 mai 1945.
L’OBF en chef d’orchestre et maître du timing
Pour accompagner cette cérémonie empreinte de recueillement et de dignité, l’Orchestre Batterie Fanfare de Graulhet dirigé par Robert Lacourt, avait sorti ses instruments les plus rutilants et ses cuivres étincelants, sous un soleil printanier mais aux apparitions quelque peu sporadiques. Ses interventions musicales vibrantes et sans défaut rythmaient les différentes phases de la cérémonie, depuis la montée des couleurs, le dépôt de gerbes et enfin les allocutions.
Le souvenir des anciens d’Indochine avec la reddition de Dien Bien Phu
Le sacrifice et l’héroïsme des hommes et femmes ayant participé aux différents combats depuis la guerre éclair de 39-40 aux phases de la Résistance et de la Libération, étaient rappelés pour nous rappeler que nous vivons actuellement dans une Europe dominée par la paix, où les grands ennemis d’autrefois sont maintenant réconciliés. Ont aussi trouvé place dans la mémoire collective, en ces temps où était commémoré l’épisode de Dien Bien Phu, les combattants d’Indochine qui ont payé un tribut très lourd à cette page de l’histoire de la France.
Une évocation du passé qui vaut également pour l’avenir
Philipe Gonzalès, représentant Claude Fita, maire, accueillait ensuite les habitants à l’Hôtel de Ville. Dans un petit discours, M. Blatgé, ancien de Rhin et Danube, souhaitait que l’on garde présents en notre mémoire les combattants de la guerre « oubliée » de 1914 dont on fête le centenaire, ainsi que ceux de 1939-45 ; ils ont permis de bâtir la paix. Il faisait mention du colonel Mademba Sy, retiré à Briatexte et qui vient tout juste de nous quitter.
Pierre-Jean Arnaud -12 mai 2014