Graulhet: Les Romains et les Pyrénées

Graulhet : les Romains dans les Pyrénées, une conférence d’Anne Réby

Dans le cadre de l’activité Histoire de l’art de la Ola, Annie Jammes et Marie-Claude Escourbiac ont invité les adhérents à la 2e conférence de l’année sur le thème général « Les Pyrénées ». Après les temps préhistoriques et protohistoriques, la conférencière Anne Réby a présenté les Pyrénées au temps de la conquête romaine en insistant sur trois principaux points d’ancrage que constituent l’exploitation des marbres, les eaux thermales et l’exploitation du fer.  Les Pyrénées sont très riches en minerai de fer et celui-ci a été exploité depuis la Protohistoire au pays Basque, dans le Roussillon et en Catalogne notamment.

Les marbres, Les thermes et la route du fer

L’intérêt des Romains pour les ressources minières est évident ; au 1er siècle avant notre ère, nous retrouvons Pompée et ses légions dans les Pyrénées ; il traverse la chaîne et son nom est sans doute à l’origine de la cité de Pampelune ou Pamplona en espagnol. Les Romains ont utilisé du marbre pour leurs sculptures et cherché à diversifier leur approvisionnement ; les carrières de Saint-Béat, du Couserans et des Baronnies ont fourni la matière première pour cet art ; on a ainsi retrouvé en 1926 des vestiges d’un ensemble sculpté, le trophée de St-Bertrand de Comminges (Lugdunum Convenarum), dont les éléments proviennent du marbre blanc de Saint-Béat. Quant aux eaux thermales, elles furent exploitées par les Romains  et de nombreuses stations thermales ont vu le jour depuis cette époque : Amélie Les Bains, St Aventin ; les Pyrénées sont l’endroit d’Europe où l‘on trouve le plus de sources thermales, ainsi Bagnères de Bigorre, Bagnères de Luchon, Bénasque, Caldes de Boï, Cauterets. Les stations au temps de Romains auraient été gérées par des affranchis venus d’Orient avec un culte rendu aux Kantae Niskae, divinités des sources. Enfin, la route du fer passe par les mines du Canigou, et dans le Vicdessos où les mines de Rancié dont l’exploitation a cessé seulement en 1930.

Pierre-Jean Arnaud

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