Graulhet: Poètes SF fables et V.Ligou

Graulhet : Soirée Poètes Sans Frontières autour de Vincent Ligou

Après deux ans d’interruption pour cause de COVID, la soirée annuelle des Poètes sans Frontières s’est tenue ce samedi 23 avril à 20h30, dans la salle du Foulon. Jean-Paul Aymès a introduit la soirée en souhaitant que « la poésie puisse nous toucher au plus profond du cœur » et en rendant hommage au scout troubabour graulhétois, Raymond Fau, qui nous a quittés en décembre 2021. Une soirée non-stop qui a permis l’expression plurielle de poètes locaux comme Françoise Mauriès, Régine Parayre, Mélanie Fourgous, Marie-Christine Barbaro et sa petite-fille Manon, Eliane Biederman, Jérôme Laquerbe, Jean-Louis Séguier et de poètes venus d’Arpo comme Claudette Nouaillac, Lucien Enderli, Michelle Gros, sans oublier les chansons de Christian Bruyère et les contes poétiques de José Garrigou.

Le Trio La Fontaine : Une fontaine de jouvence

« Au moment où la fête des mots battait son plein à la salle du Foulon, est arrivé sans crier gare le trio La Fontaine composé d’un vieil homme venant de Montauban et d’un jeune couple fringant et respirant la joie de vivre, venant de Graulhet. Le vieil homme nous rappela qu’il y a 4 siècles, La Fontaine tétait encore sa mère et qu’il était loin de se douter qu’il écrirait de merveilleuses fables et pour commencer « Les animaux malades de la peste ». Controverse sur le titre : s’agissait-il de la peste ou du Covid ? Après vérification, c’était bien la peste.   A l’époque, tous les maux dont souffrait l’humanité étaient réputés venant de Dieu. Aujourd’hui, on met en cause quelque animal manipulé par une puissance étrangère. Vint ensuite une fable peu connue : « Le Marchand, le Gentilhomme, le Pâtre et le Fils de Roi ». L’on y voit que, dans des circonstances périlleuses, le Pâtre a la réflexion la plus sensée et l’action la plus réaliste : fable tout à fait paradoxale dans une époque où les nobles se déshonoraient en se salissant les mains. Il en est resté quelque chose chez ce peuple français qui met toujours en avant l’intelligence spéculative. Et pour conclure, le duo graulhétois fit merveille ; il était l’image même de la fable : « Les deux pigeons » …. qui s’aimaient d’amour tendre. La Fontaine concluait cette fable par une question qu’il se posait à lui-même : « Ai-je passé le temps d’aimer ? » et qu’il posait forcément aux lecteurs de la fable et que par ricochet, il posait aux lecteurs de ce compte-rendu. La Fontaine est assurément une fontaine de jouvence ». Robert Delbouys.

Vincent Ligou : chant et récit en hommage à son père

Invité d’honneur, Vincent Ligou donnait ensuite sur un mode à la fois chanté et récité des textes en hommage à son père, Robert Ligou, professeur de philosophie à l’Ecole normale de Montauban auteur de Poèmes Aquitains, Symphonie des matins calmes, Ballet des quatre saisons, Carnet de route d’un Tarn et Garonnais romantique, la Rivière de Bio. Sachez que le groupe des Poètes sans frontières se réunit tous les 3èmes vendredis du mois à la Halle aux Arts, en dessous du Foulon.

Pierre-Jean Arnaud

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