Graulhet : Raymond Fau conte le Myanmar
On était sous le charme du conteur Raymond Fau, ce 22 février dernier. L’ancien chanteur devenu photographe nous entretenait de ces voyages qu’il effectue depuis dix ans au Myanmar ou Birmanie. Un défi réussi et une prouesse aussi car seule la magie du verbe a opéré pour tenir en haleine son auditoire. Le Myanmar est une terre attachante mais contrastée où voisinent traditions religieuses et ancrage dans la modernité, comme le montrent ses autoroutes urbaines et ses gratte-ciel. Ce pays plus vaste que la France (676 578 km2) est aussi moins peuplé (52 millions d’habitants) ; une nouvelle capitale, Naypyidaw (1,160 millions d’habitants), a remplacé Rangoon et ses 5,2 millions d’habitants.
Au pays des bonzes et du Bouddha
90 % des birmans sont bouddhistes, 6% chrétiens et 4% musulmans dans ce pays composé d’une mosaïque ethnique ; chacun des sept Etats qui le composent représente en effet une ethnie différente. Le bouddhisme pratiqué est celui du Théravada, petite voie ou petit véhicule. Il est basé sur 5 principes : le respect de la vérité, le respect de la vie, le respect de soi-même, le respect du bien d’autrui et le respect de l’autre. Dans ce pays marqué par la saison des pluies et la saison sèche, la plupart des fêtes sont des fêtes religieuses : les bonzes y sont très repectés ; Ils ne travaillent pas ; la population les nourrit. Deux influences françaises se font sentir là-bas : la cuisine et les parfums. Raymond Fau est revenu enthousiasmé par les célébrations de Noël dans la cathédrale de Rangoon : « 2 à 3000 fidèles y chantent à gorges déployées pendant la messe de minuit. C’est magnifique !».
Pierre-Jean Arnaud