Château d’Hauterive : le diocèse fête Emilie de Villeneuve
C’est dans le cadre champêtre du parc du château d’Hauterive qu’a eu lieu la messe d’action de grâce pour la canonisation d’Emilie de Villeneuve ce dimanche 19 juillet. La messe était présidée par Monseigneur Jean Legrez, archevêque d’Albi avec la participation de nombreux prêtres, dont le curé de Labruguière, l’abbé Michel Jeannin, un prêtre de Varsovie. Parmi les nombreux représentants de la famille d’Emilie, on pouvait remarquer entre autres, Louis de Villeneuve qui habite au château d’Hauterive et Nathalie de Villeneuve, conseillère municipale de Castres et vice-présidente de la Communauté de communes Castres-Mazamet.
Le message d’Emilie : de sollicitude envers les plus pauvres
Emilie de Villeneuve est né à Toulouse en 1811 puis a passé son enfance dans le château familial ; ayant perdu sa mère à 14 ans, c’est elle qui devient maîtresse de maison. Elle remplit ce rôle avec dévouement jusqu’au jour où sa vocation devient plus pressante et en 1836, elle confie alors à son père : « C’est pour Dieu que je vous quitte, je veux servir les pauvres ! ». Elle fonde avec deux autres jeunes filles la Congrégation des sœurs de Notre Dame de l’Immaculée Conception le 8 décembre 1836, dite « sœurs bleues » à cause de leur habit bleu. Cette congrégation se veut au service de l’éducation des enfants, de la catéchèse et du soin aux malades.
Mgr Legrez : soyez missionnaires à la suite d’Emilie
Commentant les textes du jour, Mgr Jean Legrez invite les participants à entrer dans le rôle de missionnaires et de serviteurs à la suite d’Emilie. Il pointe le remarquable équilibre de la sainte et sa vive conscience de son humilité. Après avoir été fondatrice, elle démissionne pour endosser l’habit de simple sœur. Elle mourra d’ailleurs en 1854, victime du soin aux malades de l’épidémie de choléra qui avait frappé Castres. Mgr Legrez revient sur l’évangile du jour où Jésus a compassion de ces foules qui le suivent puis revient sur la vie d’Emilie : « Les foules étaient comme des brebis sans bergers . Quant à Emilie, elle a vécu sa vie avec humilité ; étant la supérieure, elle attentive à ses sœurs. Elle a eu une vie droite, consciente de ses propres faiblesses. Elle a démissionné, pour être une sœur comme les autres avec un esprit de service fabuleux. Elle a suivi les malades jusqu’au bout, succombant elle-même à la maladie. Chacun d’entre nous doit remplir sa mission là où il est, comme nous y invite souvent le pape François. Il s’agit de jouer notre partition et de donner notre note, une note simple ; comme Emilie, nous sommes chargés de dire le message de Dieu. »
Une prière universelle pour les 4 continents et une procession d’offrandes dansée
La prière universelle était l’occasion de donner les intentions émanant de 4 continents : Asie, Europe, Afrique et Amérique latine. Puis ce fut le ruban coloré de la procession d’offertoire qui s’est déroulé jusqu’au pied de l’autel au son des musiques du monde, diffusées par les soins de Jean Pradelles. L’animation des chants était assurée par Frédéric et Caroline du groupe GAJ.
Une cathédrale naturelle
Mgr Legrez et l’abbé Michel Jeannin, curé de Labruguière, ont remercié la famille de Villeneuve pour la mise à disposition de cette cathédrale de verdure, les municipalités de Castres et de Labruguière pour leur soutien logistique, ainsi que les sœurs de l’Immaculée Conception grâce auxquelles cet événement a eu lieu.
L’Angelus dans l’église du village
Dans l’église du village où Emilie avait l’habitude d’aller se recueillir, les participants ont récité avec Mgr Legrez l’Angélus. Sur l’autel, était placée la petite statue de la nouvelle sainte. Cette statue est l’œuvre de sœur Mercedes de l’abbaye de Sainte Scholastique à Dourgne. Un verre de l’amitié sympathique a conclu ce merveilleux moment d’Eglise et de vie locale, avec la joie et la liesse de ce temps de vacances.
Pierre-Jean Arnaud. -20 août 2015