Albi : Jean-Louis Balsa, installé sur le siège archiépiscopal

Passé des rives du Rhône à celles du Tarn, Mgr Jean-Louis Balsa a été installé sur le siège archiépiscopal d’Albi, par Mgr Guy de Kérimel, archevêque métropolitain de Toulouse, en présence de Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique et du cardinal Cristobal Lopez Romero, archevêque de Rabat, de Mgr Jean Legrez, ancien titulaire du siège d’Albi, et de nombreux prélats dont Mgr Mouysse, ancien évêque de Périgueux, Mgr Georges Pontier, ancien archevêque d’Aix-Marseille.

Avec Mgr Balsa, passons sur l’autre rive

Mgr Jean-Louis Balsa est né à Nice, de parents commerçants dans le secteur nautique ; il a des attaches familiales dans le Tarn et a eu l’occasion de découvrir le Maroc. Sa vocation et sa mission s’est fortifiée à l’écoute des jeunes dont il a été proche en tant qu’aumônier des lycées et collèges de Cannes de 1985 à 1991 et comme vicaire épiscopal pour la pastorale des jeunes de 2001 à 2007. Il revenait au père Fabien Plantier, vicaire général de Viviers de retracer le parcours de Mgr Balsa, tandis que celui d’Albi, le père Sébastien Diancoff, confirmé dans ses fonctions, présentait le diocèse du Tarn au nouvel archevêque. Le chancelier Philippe Bastié, curé de Lavaur, faisait lecture de la lettre apostolique de nomination du pape François. Après la remise symbolique des clés de la cathédrale Ste-Cécile par l’abbé Paul de Cassagnac, Mgr de Kérimel confiait le bâton pastoral au nouvel entrant qui recevait le baiser fraternel des prêtres du diocèse. Dans son homélie, l’ancien évêque de Viviers, Mgr Balsa, rappelant sa devise « Passons sur l’autre rive », exhortait les fidèles présents à ne pas sombrer dans le pessimisme absolu, dans ces peurs nourries parfois par les médias mais de prendre ce que Jésus propose de mieux, le cœur de son message, celui du pardon. Dans l’épisode de la femme adultère, Jésus qui n’a pas péché, ne lance pas de pierre à la femme et lui laissant sa liberté, lui ouvre un avenir. Mgr Balsa citait Pascal avec la médiation par le Christ pour accéder à la connaissance de Dieu : « Non seulement nous ne connaissons Dieu que par Jésus‑Christ, mais nous ne nous connaissons nous-mêmes que par Jésus‑Christ » ; ensuite, il concluait avec le pasteur Bonhoeffer : « Si la terre a été jugée digne de porter l’homme Jésus-Christ, si un homme comme Jésus a vécu, alors il vaut la peine que nous vivions, nous, les autres hommes ! ».

Pierre-Jean Arnaud