Préfet: Hommage à G. Pompidou

Tarn- Albi : Hommage préfet Michel Vilbois à Georges Pompidou

pour le 50e anniversaire de sa disparition

Aujourd’hui, 02 avril 2024, le Préfet du Tarn a souhaité rendre hommage à Georges Pompidou dans le cadre du 50ème anniversaire de sa disparition, en présence de l’ancien ministre Jacques Godfrain. Voici son discours :

Monsieur le Ministre, Madame le Maire, Mesdames, Messieurs.

Tout le monde connaît Pompidou le normalien, le lettré et le grand homme politique, évidemment. Vous l’avez tous brillamment exposé, depuis son parcours albigeois jusqu’à son décès, dont la commémoration nous rassemble aujourd’hui.

Je voudrais pour ma part revenir sur Pompidou, ce Grand Ami de la poésie. Pour lui, la poésie était une arme et un atout politique. Ni plus, ni moins ! C’était pour lui une passion issue de l’enfance, qu’on lui prédisait de perdre une fois adulte.

Cet amour a pourtant persisté, et même signé : le Président a consigné les œuvres qu’il considérait les plus belles en la matière, dans son Anthologie de la poésie française.

Il me plaît à m’interroger le point déclencheur de cet amour pour la poésie. Il me plaît à imaginer que le Tarn y est pour quelque chose. Il me plaît à rêver au jeune Pompidou, adolescent, déambulant dans les ruelles d’Albi entre deux cours, en contempler ses délices, se nourrir de sa vie palpitante, se repaître dans la cathédrale et dévorer du Baudelaire, du Villon, du Malherbe et bien d’autres encore.

Il me plaît à me le représenter sillonnant la vallée du Dadou, arpenter la Montagne Noire, se percher sur les rochers du Sidobre, visiter les bastides. S’imprégner du biaïs des Tarnais. Connaissait-il nos poètes et poétesses locaux ? Louisa Paulin, Maurice et Eugénie de Guérin ont-ils agrémenté son séjour tarnais ? Nous gagnerions par ailleurs, à l’image de Pompidou, à valoriser nos poètes locaux et leurs contemporains, qui mériteraient d’être mieux connus.

En grec, la poésie c’est l’action de faire, la création. Et il me plaît à visualiser Pompidou plus tard, dans les fonctions les plus hautes, en proie aux questionnements que tout homme et toute femmes en position de décider connaissent, se laisser « transpercer » l’âme par l’un de ses poèmes favoris. Le laisser s’en imprégner. Infuser. Puis décider.

Et surtout agir pour l’intérêt général. Comme il l’avait si bien remarqué : « L’intérêt général a cette particularité qu’il ne s’impose pas naturellement. ». Mesdames, Messieurs les élus, vous acquiescez ! Oui ! Nous le voyons au quotidien, quand des projets d’envergure et de désenclavement du territoire sont parfois décriés par une minorité, il nous faut toujours garder en tête leur valeur pour l’intérêt général. Pompidou disait qu’une autoroute est à la vitalité d’un territoire l’équivalent du système sanguin dans le corps humain : elle apporte la vie, de la même manière que les artères amènent le sang aux organes vitaux. Je formule le vœu que les voies, poétiques ou autoroutière, tracées et valorisées par « Georges-Pompidou », continuent de nous inspirer !

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