Carte postale du Beaujolais
Bernard Matray : de la tradition du beaujolais à la dynamique vigneronne
A cheval sur deux appellations, Beaujolais et Beaujolais villages, Bernard Matray cultive ses vignes avec tradition et humanisme. Ce pays de Saint-Julien l’a vu naître avec son frère Daniel, lui-même exploitant agricole sur la commune ; ce dernier s’occupe d’une centaine de têtes de bétail de race limousine, qu’il élève pour la boucherie. Cette année, en raison d’une chaude météo, les vendanges ont débuté avec une semaine d’avance, le 23 août. Le degré est au rendez-vous mais chaleur oblige, la quantité est moindre. Pour récolter son raisin et celui de son frère, Bernard Matray a fait appel à une équipe de deux douzaines de vendangeurs, étudiants ou jeunes professionnels pour la plupart, dont une délégation de la ville rose. Quelques vendangeurs sont des habitués qui viennent pour la 3eme voire pour la 4ème fois. Certains sont du crû : ainsi Jean Claude, lui-même ancien exploitant et voisin qui vient donner un coup de main, Annick qui a derrière elle 29 ans de vendanges ; le 2ème Jean-Claude, ancien marin, a quant à lui travaillé au château Lacroix en tant que jardinier… Les jeunes toulousains sont des également des boute-en-train qui égaillent les activités de travail et de loisirs, en délivrant des petites phrases ritournelles comme « Les toulousains vous souhaitent un bon appétit ou les toulousains vous souhaitent une bonne cueillette ». Nous sommes donc en Beaujolais, pays aux multiples parcelles de vignes qui soit s’agrippent aux coteaux soit s’étalent dans les premiers contreforts des collines. Quoique sous un soleil ardent (35° ce vendredi 28 août), les vendanges se déroulent dans la bonne humeur.
Un petit rosé fait maison
Bernard Matray est un des 15 viticulteurs locaux qui assurent leur propre vinification, tout en recourant aux services de la coopérative. Le cépage majoritaire est le Gamay, qui est emblématique de ce territoire. Il produit essentiellement du beaujolais, dont une partie vendue en primeur. Pour la bonne bouche, il produit du rosé sec, dont le bouche à oreille a fait le succès : « J’ai vu venir des gens que je ne connaissais pas », confie Bernard Matray. Il sort de sa cave également un rosé pétillant mais uniquement pour sa consommation personnelle. Ce dernier est très apprécié à la fin de chaque journée par l’équipe des vendangeurs.
Notre-Dame des Calades : une paroisse vivante
A Villefranche-sur-Saône, pour la messe de ce 30 août, l’abbé Jorge Jimenez accueille d’une voix tonique les nombreux paroissiens dont certains reviennent de vacances. Alors que dans la majorité des assemblées dominicales, dominent les têtes chenues, la basilique Notre-Dame des Marais s’emplit des cris des jeunes enfants et du bruissement des allers et venues des familles. A l’homélie, après la lecture de l’Evangile de Marc et de l’admonestation de Jésus aux pharisiens – Hypocrites…ce peuple m’honore des lèvres mais son cœur est loin de moi-, le curé fait mine de partir mais c’est pour mieux rebondir sur les engagements que chacun doit réaliser pour s’ouvrir à la Parole de Dieu, en ne se laissant pas enfermer dans les limites de notre pré carré et de notre orgueil. Il s’agit d’ouvrir nos cœurs et de nous laisser envahir par la grâce de la Miséricorde, le pape François ayant prôné pour les chrétiens une année de la Miséricorde. A la procession des offrandes, les petits enfants vont agrémenter l’autel et le décorer de leurs petits lumignons. Au Notre Père, ces mêmes jeunes forment une belle chaîne de prière ; ils deviennent ensuite les ambassadeurs du célébrant pour porter à chacun des participants la salutation de paix. En fin de messe, appel est fait aux intéressés pour mettre à jour l’annuaire des services et mouvements de la paroisse. Bref une paroisse qui en veut et qui donne un visage ouvert et jeune de l’Eglise !
Pierre-Jean Arnaud-30 août 2015
Carte postale vendanges Beaujolais
Laisser un commentaire