Gaillac: pause-musée: le marbre

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Gaillac : Au cours de la Pause musée : l’assistance n’est pas restée de marbre

Le jeudi 12 mai 2016 au Muséum d’histoire naturelle, Claude Majesté-Menjoulas, docteur ès sciences, géologue universitaire, a fait une conférence sur la constitution, la couleur et les motifs des marbres, possédés par le Muséum. Des échantillons des Pyrénées et de la Montagne Noire ont ainsi  été montrés et expliqués à la lueur de l’histoire géologique. Claude Majesté-Menjoulas a évoqué les différents types de roches calcaires qui donnent naissance au marbre par compression naturelle et avec des températures élevées. Il existe deux sortes de roches calcaires : les calcaires métamorphiques et les calcaires sédimentaires.

Les calcaires métamorphiques 

Les calcaires vont se transformer au contact du granit ; la calcite va se recristalliser. A ce type métamorphique, sont à rattacher les calcaires du Cambrien à Gavarnie ; également un calcaire très  pur blanc,  avec des traînées vertes ; on le trouve en Béarn à Louvie-Juzon et à Laruns, ainsi qu’à Gère-BelestenA Gabas se trouve un gisement de calcaire du dévonien qui a permis de construire le socle en marbre de la statue équestre d’Henri IV au château de Pau.

Les calcaires sédimentaires 

Les calcaires sédimentaires sont issus du compactage des particules de différentes origines qui après constitution de dépôts se stabilisent lors de l’opération de diagenèse. Ces calcaires donnent parfois naissance à des « griottes », qui sont des nodules présents dans une pâte argilo-carbonatée. On en trouve tout le long des Pyrénées, en vallée du Salat, à Villefranche de Conflent, en Montagne Noire, à Caunes-Minervois. On trouve aussi d’autres spécimens : l’hortensia de Jurvielle, les incarnats du Minervois où prédomine l’oxyde ferrique qui va orner le palais du grand Trianon, les verts de Campan où domine l’oxyde ferreux. Il faut mentionner le marbre Opera fantastico de Sarrancolin, qui avec les gisements Ilhet et Beyrède, a fourni les palais du petit Trianon et l’Empire state building à New-York. Le marbre extrait à Saint Beat est exploité avec sa fameuse brèche depuis les Romains  avec son blanc de Lez, son blanc bleuté comparable à celui de Carrare et son turquin, gris bleuté ; il a beaucoup servi pour la construction des cathédrales Saint-Sernin et Saint-Etienne puis sous Louis XIV ; ce gisement a concurrencé celui de Carrare sous Henri IV. Enfin, il faut mentionner les carrières d’Arudy dont la production a servi pour les monuments funéraires avant la mode du granit, le dallage, les linteaux de portes ou fenêtres.

Pierre-Jean Arnaud

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