Albi: des ruches dans la ville (suite)

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Albi : des ruches sur le toit du Conseil général
Dans un communiqué récent du mois d’octobre, le Conseil général a fait part de son intention d’installer des ruches sur le toit du bâtiment abritant ses services.: « Le Département va installer, comme cela s’est déjà fait dans des zones très urbanisées, et notamment à Paris sur les toits de l’Assemblée Nationale, trois ruches sur le toit-terrasse de l’Hôtel du Département, au-dessus de la Salle des Débats. L’exploitation de ces ruches sera effectuée par Dominique Miras, apiculteur à Saint-Julien de Gaulène. L’installation des ruches aura lieu vendredi 24 octobre à 11h00 à l’Hôtel du Département. » L’abeille retenue n’est pas l’espèce endémique locale, dite abeille noire, jugée trop agressive, mais un croisement entre l’italienne ligustica et les caucasiennes.
Des abeilles dans la ville
« Les abeilles ont un rayon d’action de butinage de 3 km », indique Dominique Miras, président du Groupement de défense sanitaire apicole du Tarn (GDSAT). Il poursuit : « Les arbres butinés vont des cerisiers, pruniers, pommiers en passant par les alisiers. » Habituellement, le 1er miel récolté est celui de colza en avril et mai ; mais ce miel qu’on récolte de suite a la propriété de figer de suite dans les cuves. «Une ruche peut contenir 30 000 abeilles et produire entre 20 à 40 kg de miel ; 20 à25 kg pour une ruche sédentaire et 25 à 40 kg pour une ruche en transhumance, indique Daniel Bonafous, président de l’Abeille tarnaise. Ici au Conseil général, on espère récolter 20 kg de miel par ruche ».  « Le miel sera distribué aux enfants des collèges, déclare Thierry Carcenac, président du Conseil général. Le projet est déjà assez ancien (7 -8 mois) ; on est passé devant le comité d’hygiène. Ce sera un produit naturel ; cela vient s’ ajouter au Conservatoire des Espèces fruitières et des vignes anciennes de Puycelsi.».
La lutte contre la varroa
On connaît le rôle important de l’abeille dans la pollinisation des fleurs. Cette « sentinelle de l’environnement » est sensible à l’utilisation des pesticides ; « au-delà de la pulvérisation des insecticides, il y a aussi le danger des semences enrobées, dont la molécule pénètre la terre », précise Daniel Bonnafous. L’abeille est également la proie de prédateurs tels les frelons asiatiques ou les rongeurs. Un acarien parasite vient aussi nuire gravement à l’abeille en détruisant nymphes et adultes ; il s’agit de la varroa ; 25 conseillers apicoles ont été formés en septembre dernier par le GDSAT pour lutter contre ce fléau.
Les apiculteurs dans le Tarn
La Maison départementale de l’élevage est chargée de recenser et de suivre les exploitations apicoles dans le Tarn ; on compte 30 exploitations professionnelles, 48 si on prend le critère de plus de 70 ruches par exploitation et de l’attribution des subventions européennes. Si on ajoute les apiculteurs amateurs, on arrive au chiffre du millier. Mais ce métier n’est pas de tout repos ; les deux étés 2013 et 2014 ont été humides et froids. La production tarnaise comme la nationale devrait chuter. En France, on consomme environ 42 000 tonnes de miel par an mais la production annuelle qui était de 35 000 tonnes dans les années 1990- 1995 (source planetocospe.net), est passée à 20 000 tonnes dans les années 2000 ; de 16 000 en 2013, on devrait atteindre 10 000 à 12000 tonnes en 2014. On ouvre ainsi l’accès aux importations européennes (Hongrie) et asiatiques (Chine, Taïwan, Thaïlande, Vietnam), pour du miel dont la qualité n’est pas toujours au rendez-vous.
Pierre-Jean Arnaud-27 octobre 2014

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