Carmaux: l’expo parachute

 

Carmaux : l’exposition parachutisme fait revivre l’Histoire

Organisé à la Maison de la Citoyenneté par le Comité carmausin du Souvenir français, la Mairie de Carmaux, l’association de Soutien à l’Armée française, l’Union nationale des officiers de réserve, la section Tarn des membres de la Légion d’honneur,  l’Union fédérale des anciens combattants, l’association Histoire de nos pères,  a eu lieu ce vendredi 23 février 2018, le vernissage de l’exposition « Le Parachutisme, de sa naissance à nos jours ; les SAS (Spécial Air Service), les Forces Spéciales ».  Cette exposition très bien documentée  doit beaucoup au colonel de réserve, Claude Guy, véritable mémoire vivante et gardien de l’Histoire qu’il décline en une série d’expositions dont celle des « Femmes dans la guerre ». Y sont présentés les premiers essais de saut en parachute, les premières techniques rudimentaires ainsi que les premiers aéronefs. On y voit aussi des figures qui ont marqué ces 8 dernières décennies : André Zirnheld, auteur de la prière du para, Philippe Kieffer, créateur des commandos marine, l’adjudant Joël Gazeau, mort en Afghanistan en 2006 et qui a donné son nom à la 318e promotion de l’ENSOA.

Un nouveau drapeau pour le souvenir Carmausin

Le vice-président du Comité carmausin du Souvenir Français, Roland Bruère *, a expliqué la triple mission de ce dernier : entretenir les tombes des soldats et membres de l’association,  ranimer la flamme de l’histoire de la France et de transmettre ce flambeau aux jeunes générations. Il a remercié le maire Alain Espié de sa présence et salué la participation de la mairie à l’acquisition du tout nouveau drapeau  du Souvenir français.

Pierre-Jean Arnaud

Discours Roland Bruère

Mesdames et Messieurs les représentants des autorités civiles et militaires, des élus nationaux, régionaux, départementaux, de la communauté de communes et de ses maires et élus, Monsieur le Maire de Carmaux, adjointes, adjoints et conseillers, Mesdames et Messieurs les représentants des associations, mémorielles et toutes activités, Mesdames, Messieurs,

Je vous remercie de nous faire l’honneur de votre présence pour l’inauguration de la reprise de cette exposition sur le Parachutisme, les SAS et les Forces Spéciales à Carmaux.

Je tiens aussi à remercier la municipalité et ses services qui nous ont permis de présenter cette reprise et en particulier la communication et la Maison de la Citoyenneté, qui est aussi notre siège social. L’apéritif de conclusion, dont nous userons avec modération comme l’exige la mention légale, est également pris en charge par la ville.

Je ne saurais oublier l’excellent accueil que j’ai reçu auprès des mairies et des commerçants du Garric, de Saint Benoit de Carmaux, de Blaye Les Mines, avec l’un des réseaux d’affichage municipal, et bien sûr de Carmaux, pour l’affichage,… et les médias pour la reprise du communiqué de presse.

Depuis des années, le Colonel Honoraire Claude Guy, du comité d’Albi et délégué départemental adjoint pour le Tarn Nord du Souvenir Français, prépare et présente une exposition annuelle en novembre à la mairie d’Albi, à chaque fois sur un thème différent.

Je ne pense pas dévoiler un secret en vous disant que l’édition 2018 portera sur un thème qui ne peut que faire l’unanimité

« les animaux soldats, des héros oubliés ».

Ces expositions sont très demandées et tournent ensuite, parfois plusieurs années, dans et parfois très loin de notre département. Je remercie l’ami Claude Guy de m’avoir accordé sa confiance pour la première reprise de sa dernière édition.

Vous avez pu ou pourrez remonter le temps à travers 41 panneaux, 4 mannequins et une vitrine, et imaginer l’histoire du parachutisme depuis les origines et les premiers dessins de Léonard de Vinci à la Renaissance (autour de 1 500), jusqu’aux SAS et Forces Spéciales Françaises d’aujourd’hui.

Pour les mannequins, il s’agit : de 2 paras de la seconde guerre mondiale et d’Algérie appartenant à l’association « Histoire de nos Pères » et de 2 actuels des SAS équipés grâce à Cyril Pefaure, Président de la section Centre Tarn de l’Union Fédérale des Anciens Combattants, vice-président départemental et administrateur national (à noter que le Président national est le Colonel Lépine, rabastinois).

Dans la vitrine, vous pourrez également voir le béret rouge et les attributs de reconnaissance du parachutiste français post seconde guerre mondiale… appartenant à mon fils !

Cette exposition a ouvert ce matin et sera présentée jusqu’au dimanche 4 mars, tous les jours, de 9 à 12 et de 14 à 17h, grâce à quelques membres du comité carmausin du Souvenir Français qui vont m’aider à assurer, toujours aussi bénévolement, les 60 h de permanence.

Etant donné que notre comité tient son assemblée générale demain matin dans une salle voisine, en présence du délégué général départemental, j’ai même mis à contribution ma fille, albigeoise, pour assurer la permanence de cette matinée.

*

Je ne voudrais pas terminer, et passer la parole à Monsieur le Maire, sans vous demander de remarquer le drapeau du comité carmausin du Souvenir Français, que nous étrennons et que nous devons à 55 % environ à une subvention de la ville.

* ajout suite à quelques réflexions faites au maire de Carmaux :

 Certains ne viendront pas visiter cette exposition au prétexte qu’ils sont partisans de la paix.

Y-a-t-il quelqu’un de sensé et démocrate qui soit pour la guerre ? Il y aura toujours bien sûr quelques personnes qui feront la guerre par goût,. La plupart, l’ont faite par nécessité et auraient préféré que l’on puisse l’éviter. Ils se seraient volontiers passés de l’intermède qui les a amené à y prendre part. Ceux qui ont embrassé la carrière des armes ne l’ont que très rarement fait pour détruire ou conquérir (au moins dans le dernier siècle).

Personnellement, même si on me prend souvent pour un ancien militaire, je n’ai jamais été militaire d’active. J’ai répondu à l’appel et fait consciencieusement mon service militaire, en temps de paix. J’étais même à titre bénévole animateur du club agricole du régiment. Ma seule décoration est civile et c’est le grade d’Officier dans l’Ordre du Mérite Agricole. Si j’en avais mérité une autre, peut-être, cela aurait été le grade de Chevalier des Palmes Académiques, du fait de mon goût pour la langue française et ma passion à la défendre et à la faire partager. Pas très conforme à l’idée d’un « va t’en guerre » tout ça !

Mais mon leitmotiv, repris et souvent attribué à Winston Churchill ou à d’autres, a été écrit par Marx, pas Groucho mais Karl, et dit ceci :

« Un peuple qui oublie son histoire se condamne à la revivre ».

Il n’y a pas de guerre propre. Une guerre ne tue pas que des militaires sur des théâtres d’opération. Elle fabrique des veuves, des orphelins, des parents éplorés, des handicapés… affame, déplace et tue des civils en grand nombre.

Elle n’est acceptable qu’en dernier recours, quand tous les moyens diplomatiques ont échoué, pour défendre la démocratie et l’idée que l’on s’en fait. Même les pays neutres entretiennent une armée pour avoir une « arme » de dissuasion et garantir cette neutralité.

Le Carmausin, plus que tout autre, qui s’est libéré du joug nazi par les seules forces de ses mouvements unis de résistance (pas moins de 14, le 16 août 1944) avant que chacun revienne à son travail habituel, est un exemple que l’on peut prendre les armes tout en étant épris de paix.

La ville de Carmaux a reçu la Croix de guerre 39-45 pour cela, sans être plus guerrière pour autant.

Rappeler ce qu’ont pu être les guerres et ceux qui y ont laissé leur vie pour que nous vivions libres est le meilleur moyen de ne pas avoir à la subir à nouveau.

 

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