Graulhet : hommage à Yves Coulon, chantre et poète local
Le cercle des Poètes sans frontières est en deuil après la disparition de l’un de ses membres, notre ami, Yves Coulon. Qui ne souvient de ses interventions chantées lors des dernières soirées annuelles de poésie où il prenait la parole avec cet enthousiasme qui lui était familier ? Le public ne s’en lassait pas et si par hasard, on l’oubliait, on ne manquait pas de demander en bis la chanson des Eoliennes qui faisait la joie des participants ; ceux-ci joignaient le geste à la parole en faisant des moulinets comme un seul homme sous la conduite de notre maître chanteur.
Un retour au pays après un court exil lyonnais
Yves Coulon a d’abord travaillé dans une exploitation agricole et en usine ; Il a rencontré sa future femme Francette au cours d’un bal à Vielmur sur Agout ; puis ce fut l’exil doré lyonnais avec de belles années et le retour au pays. Il fait la rencontre de Jean Ferrat en passant par l’Ardèche où celui-ci s’était retiré ; sa passion pour la chanson s’enracine dans cette relation avec celui qui est devenu un ami. La famille s’établit à Saint-Gauzens où elle achète une maison. Trois enfants naissent de cette union : Pascal, Marie-Noëlle et Ludivine.
Une carrière artistique commencée au temps du vinyle
Parallèlement à ses engagements politiques et syndicaux (PCF et CGT), Yves mène une carrière de chanteur ; il remporte un concours à Réalmont et se produit avec la Talvera et les Poètes sans Frontières. Il participe aussi à plusieurs événements comme la fête de la Musique de Graulhet, le carnaval de Lavaur ; il noue des contacts avec des écrivains ou poètes audois telle Marie-Claude Balbastre. Il s’initie à la diffusion numérique et on peut le retrouver sur Youtube. Chantre enraciné dans le Tarn, il n’a de cesse d’en promouvoir le bien vivre et les produits locaux. Il compose un chanson sur le Vent d’autan ; un souffle poétique capable de faire tourner les éoliennes de Serviès et de faire vibrer les cœurs du pays graulhétois.
Pierre-Jean Arnaud