Graulhet: rugby de père en fils

Graulhet : Rugbyman de père en fils, la transmission

« Rugbyman de père en fils, cela est-il possible ? », c’est la question à laquelle a répondu le réalisateur du documentaire « La transmission : le rugby de père en fils », Guilhem Garrigues. Dans ce reportage qui a nécessité de nombreuses heures de tournage, le présentateur de « Jour de rugby » sur Canal Plus, a réalisé trois portraits de binômes père-fils dans les familles Penaud, Erbani et Ntamack. Monique Martin a présenté les acteurs de cette partie cinéma de la soirée du festival Rugb’images, qui avait fait escale à la cité du cuir, au sein de la salle Vertigo. Emile Ntamack a évoqué sa lointaine venue  à Graulhet pour un match en nocturne et la qualification de son fils à 18 ans pour jouer avec le Stade toulousain en Top 14 : beaucoup d’abnégation, de suivi… pour que Romain obtienne sa place, après avoir passé son bac. Alain Penaud a dû accepter que son fils parte à Clermont-Ferrand ;  souhaitant éviter une trop grande pression, Damian  a préféré s’épanouir loin de Brive où habite son père. Il a ainsi réalisé son insertion dans cette équipe et a pu participer avec ses coéquipiers à la victoire en finale du Top 14, arrachant des larmes de joie à son père. Dominique Erbani avait raccroché ses crampons depuis plusieurs années, quand son fils Antoine a foulé la pelouse d’Armandie au SU Agenais. Il rappelle qu’à l’époque, le rugbyman n’était pas professionnel et qu’il devait travailler à côté pour assurer sa subsistance. Trois familles, 3 destins différents mais une passion familiale dévorante pour ce défi sportif, mais toujours marqué par un côté humain qui transparaît fortement ans les relations père-fils. En marge de ce trio, le Rochelais Jean-Pierre Elissalde, fils d’Arnaud décédé en 2016 et père de Jean Baptiste, joueur national et sélectionneur. Prenant les choses avec la hauteur qui convient, il préfère pour son fils un épanouissement personnel, social et familial à l’aura parfois bienvenue qui entoure les champions. Après le film, les binômes père et fils du SCG ont exprimé leurs peines et leurs joies de participer à cette transmission familiale d’un sport qui conserve sa légende de convivialité malgré une professionnalisation de plus en plus prégnante.

Les heures de gloire du Sporting dévoilées par l’INA; H. Auriol : « Il y avait beaucoup de passes… »

La projection des heures de gloire du Sporting à travers des images d’archives de l’INA a réveillé de très bons souvenirs chez tous les anciens joueurs, dirigeants et aficionados présents au Vertigo. « Il y avait beaucoup de passes à ce moment-là », souligne Henri Auriol, qui semblait regretter l’évolution d’un rugby contemporain privilégiant le contact au détriment de l’esquive et de l’évitement.

Pierre-Jean Arnaud

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *