Jean-Marie Bigard : Ce qui sauvera le monde, c’est l’Amour
Une soirée étonnante entre légèreté et profondeur
Le comique se fait tout d’un coup sérieux ; c’est vrai que le lieu y invite ; on est loin d’une salle de théâtre en ville ou d’un palais des sports où la légèreté est de mise. C’est la cathédrale Ste Cécile et sa haute nef, sa voûte azurée et son orgue majestueux, un des plus vastes de France, qui surplombe les scènes quelque peu terrifiantes du Jugement dernier.
Le pardon permet de siffler la fin du match
Ici, tout prend un autre relief et le vaisseau de briques rouges semble flotter pour ne pas sombrer, fluctuat, nec mergitur. Et la confidence de Jean-Marie Bigard avant toutes ses entrées en scène, résonne de façon singulière : « Seigneur, remplis mon cœur d’amour et envoie-le dans tous les cœurs de tous les gens qui sont là ! ». C’est alors un dialogue entre texte de l’Ecriture sainte donnée par Françoise Thuriès et le commentaire du comique. De la parabole du fils prodigue à la guérison du serviteur du centurion, au psaume 36, « Ne t’indigne pas à la vue des méchants ; n’envie pas les gens malhonnêtes », les propos sont tissés par le fil miséricordieux de l’Amour et du pardon « cadeau de Dieu qui permet d’anéantir la colère, les rancoeurs, de siffler la fin du match ».
La musique fait écho aux textes sacrés ; « Jésus, au secours ! »
Le comique reprend ses droits quand il s’agit d’appeler « Jésus au secours ». Jésus Aured est basque, chanteur et accordéoniste. Il illustre de façon remarquable les commentaires de Jean-Marie Bigard, faisant écho aux textes sacrés, soit sous forme de complainte, sous forme de méditation. Sa famille présente l’encourage et le soutient. Les doigts de Frédéric Deschamps animent le grand-orgue qui diffuse ce souffle puissant qui invite à entrer plus avant dans la découverte de l’invisible et du mystère de Dieu. Appréciant la belle diction de Françoise Thuriès, Monseigneur Legrez rend hommage à JM. Bigard: « Vous avez très bien prêché; c’est une des facettes d’un diamant que nous découvrons. On gagne toujours à lire la Parole de Dieu à voix haute, laquelle illustrée par ces beaux témoignages de vie personnelle nous aide à découvrir l’invisible ; une approche qui ouvre sur le mystère de Dieu. »
Pierre-jean Arnaud