Le Tour apprivoise le pic de Nore!

 

    

 

  

  

 

 

Mazamet: Le Pic de Nore apprivoisé par les coureurs du Tour de France

La 15e étape du tour de France a vu les coureurs de la grande Boucle transiter par le Tarn après être partis de Millau et son célèbre viaduc; sur les 182 km de l’épreuve, une petite centaine  de km furent tarnais : les coureurs ont sillonné l’est du département à travers de Lacaune et Brassac, avant de déboucher sur le Causse avant Mazamet. Le tarnais Lilian Calmejane passe en tête au col de Sié mais, parti de trop loin, est rejoint.

La route des usines sous la cité médiévale d’Hautpoul

Au sortir de Mazamet, cap au sud, les premiers lacets permettent au sortir de Mazamet de prendre la route des usines dont seulement une fonctionne, l’usine Rives. Cette implantation qui longe le ruisseau de l’Arnette n’était pas due au hasard. Pour effectuer le délainage, les entrepreneurs utilisaient cette eau aux vertus de lavage avérées, car exempte de calcaire. Ensuite, la route serpente de Moulin-de-Loule jusqu’à Moulin Maurel, en passant par Castaunouze, d’où l’on aperçoit le village perché et médiéval d’Hautpoul.

Le pic de Nore : une montée inédite en passant par les Yès

Si cette montée du pic de Nore avait déjà été gravie par les concurrents de la route du Sud ou de la route d’Occitanie, elle représentait une première pour les coureurs du Tour de France. Quittant la D54 et l’Arnette, les coureurs traversent le hameau des Yès et la métairie haute où le pourcentage dépasse les 9%. Au refuge du Triby, après les derniers feuillus, s’ouvre la montée de 4 km jusqu’au sommet de Nore où le Tarn fait place à l’Aude. Au cours de l’ascension, le polonais Rafal Majkal faussse compagnie à ses deux rivaux pour s’envoler tel un aigle, vers les cimes. Dans cette cime pelée et peuplée de relais, le noroît a régné en maître, tempérant les rayons brûlants du soleil estival mais non l’ardeur des innombrables spectateurs de ce rendez-vous cosmopolite. Peter Sagan, l’homme en vert, sourit au passage du col et les mieux classés gèrent leurs efforts avant le repos et les Pyrénées. A Carcassonne, c’est Magnus Cort Nielsen le danois qui l’emporte aisément.

Mon Tour à moi

Ceci est le récit abrégé de mon ascension du pic de Nore : « Parti au pied du temple St Jacques à Mazamet, me voilà lancé en VTT dans l’ascension du pic de Nore en commençant par la rue de la Resse ; évitant la montée des Yès, je lui préfère celle de la route forestière, qui de goudronnée, devient piste à partir de l’altitude 850 m, après la fontaine. Au Triby, pris d’assaut par les promeneurs, les randonneurs pédestres à vélos et aussi les voitures, les derniers hectomètres sont éprouvants ; il est 13h ; aussi décidé-je de me poser pour un pique-nique bien mérité, à deux pas de l’autel dressé en mémoire des combats du maquis de la Montagne noire. Merci aux nombreux personnes qui m’ont encouragé dans la montée ; un merci tout particulier à ce couple de Perpignan, motards amoureux du palais des rois de Majorque, qui m’ont offert rousquille d’Arles-sur-Tech et  café. Merci à ce couple de Revel, avec lequel nous avons échangé. Merci à Laurent journaliste de FR3 Carcassonne, qui a tiré mon portrait. Merci pour son amabilité, à Alexandre, informaticien de Labastide-Esparbairenque, qui est un familier du pic. Merci aux pompiers de Capendu, Peyriac-Rieux et de Cuxac pour leur aimable prêt de stylo. Un pouce à l’envers pour ce jeune cycliste qui m’a heurté dans les premiers lacets de la descente vers Pradelles me faisant connaître les déboires d’une chute non prévue et qui aurait être pu être plus dramatique. Il est 18h30 quand je retrouve enfin à Mazamet, ma voiture où je m’engouffre ainsi que mon VTT pour un retour graulhétois sur quatre roues ».

Pierre-Jean Arnaud

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